Le Maroc s'est prononcé en faveur d'un ''accord reconnaissant les responsabilités partagées, différenciées et historiques'' des parties prenantes à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, qui se tient au Mexique. Dans une allocution prononcée, jeudi, au nom du Maroc devant la 16ème conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Cancun (sud-est), Mme Amina Benkhadra, ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, a affirmé que le Maroc appelle à la mise en place de financements adaptés permettant aux pays en voie de développement, qui sont les plus vulnérables aux changement climatique, de renforcer leurs capacités d'adaptation au réchauffement climatique. Le Maroc, a-t-elle ajouté, a aussi réaffirmé son ''entière adhésion'' aux positions exprimées par les groupes africain, les 77+Chine et celui des Pays Arabes en rapport avec les mesures à prendre pour freiner les changements climatiques. Mme Benkhadra a souligné, à ce propos, la vulnérabilité du milieu naturel marocain et des écosystèmes nationaux aux changements climatiques, mettant l'accent sur l'urgence de la lutter contre la désertification et pour la protection des oasis. Elle a saisi l'opportunité de s'exprimer devant les représentants de plus de 190 pays participants à la COP16 pour mettre en valeur les avancées du Maroc dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, à travers des politiques d'adaptation et d'atténuation ambitieuses. Cet effort d'adaptation, a-t-elle souligné, s'illustre par des projets ambitieux, tels que le plan Maroc Vert pour l'agriculture et d'autres politiques d'atténuation visent à réduire l'impact du développement économique sur l'environnement, à travers la promotion des énergies renouvelables inscrite dans les programmes éolien et solaire marocains. En marge de sa participation à la COP16, la ministre a rencontré Mme Evelyne Hutebroeck, ministre de la région bruxelloise en charge de l'énergie, de l'environnement et de la rénovation Urbaine. Cette rencontre a été l'occasion d'examiner les possibilités de coopération dans les domaines de la gestion durable des villes, de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables et du traitement des déchets. Mme Huytebroek a souligné le grand intérêt des entreprises belges pour les programmes d'énergies renouvelables, notamment l'éolien où les entreprises belges bénéficient d'un savoir-faire reconnu. Mme Benkhadra a, par ailleurs, rencontré le ministre de l'agriculture et de l'environnement et du milieu rural du land allemand du Shleswig-Holstein, Mme Juliane Rumpf, qui a aussi relevé le très fort intérêt des entreprises allemandes pour le secteur éolien et le projet marocain de 2.000 MW. Le dernier jour de la COP16 est marqué par une course contre la montre pour parvenir à des accords minimums qui sauveront la face des négociateurs et éviter une réédition de la frustration sentie en 2009 à Copenhague.