Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a tenu, mardi à Rabat, une réunion avec les représentants du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), dans le cadre des rencontres tenues par ce département avec les organisations professionnelles au sujet du code de la presse. M. Naciri a affirmé à cette occasion que cette réunion s'inscrit dans le cadre de la continuité, vu que le SNMP constitue "un partenaire essentiel dans la gestion de plusieurs dossiers", qualifiant le code de la presse de "dossier fort". "Nous avons besoin aujourd'hui de traiter ce dossier avec plus d'audace et de volonté en vue de parvenir à un cadre à même de hisser la pratique journalistique au niveau escompté", a-t-il dit, soulignant que "le travail entamé avec les autres partenaires ne démarrera pas de zéro, du fait que nous avons accumulé des choses positives et d'autres qui doivent être améliorées, et ce dans le but de permettre à la pratique médiatique d'être plus en phase avec un Maroc démocratique et moderniste". Le ministre a ajouté que l'action, qui sera entreprise, portera sur les codes de la presse et des journalistes professionnels et sur l'organisation de la profession, estimant que "la tâche sera facile vu que les moyens et les mécanismes sont disponibles et que rien n'empêche de travailler avec célérité". De son côté, le président du SNPM, Younes Moujahid, a relevé l'importance de la conjoncture dans laquelle se tient cette rencontre, avec, en particulier, le développement de plus en plus important des nouvelles technologies et l'existence d'une volonté d'élargir les libertés, notant que cette étape "relance le débat interrompu depuis 2007 au sujet de plusieurs questions". Cette initiative ouvre le débat pour que la réforme englobe tous les aspects juridiques, institutionnels et organisationnels de la profession, surtout que la concertation avec le ministère de la Communication se fait de manière quotidienne concernant nombre de questions, confirmant ainsi la volonté de travailler ensemble sur plusieurs sujets. Il a par ailleurs relevé le lien étroit entre la liberté d'expression et la déontologie et l'autocritique à laquelle doivent procéder les professionnels afin de renforcer la liberté.