Le Conseil économique et social (CES) a pour mission de sortir avec des recommandations opérationnelles qui répondent à des attentes de la population, a indiqué le président du Conseil, M. Chakib Benmoussa, relevant que ses avis ont une autorité morale et pourront être prescriptifs. "Les prérogatives du CES sont consultatives, mais de par la démarche que le CES doit adopter, ses avis ont une autorité morale et pourront être prescriptifs", a souligné M. Benmoussa dans un entretien publié lundi par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+, relevant que le conseil est destiné à être un pilier de la démarche participative, complémentaire aux autres institutions. Les réflexions du CES seront soumises à des débats qui sont contradictoires, pluriels et qui aboutiront à des propositions et des avis qui seront publiés au Bulletin officiel, a-t-il fait savoir, relevant que la composition du Conseil garantit son indépendance, sa représentativité et son expertise et lui donne la force de la représentativité des différentes composantes. Il a par ailleurs affirmé que le CES sera à l'écoute de tous les acteurs économiques et sociaux à travers des auditions et des enquêtes de terrain, des forums, en utilisant des outils comme Internet, relevant que cette démarche restitue à la base l'expression de la réalité du terrain et la formulation de ses besoins et exige une participation active à la satisfaction de ses besoins dans un esprit de responsabilité. Evoquant le programme de travail du CES, M. Benmoussa a indiqué qu'il s'agit d'un programme en auto-saisine, en attendant que le Conseil mette en place ses structures. Il a également affirmé que le groupe de travail est parti des orientations de Sa Majesté, de la mission du Conseil, des débats internes et du contexte dans lequel le Conseil a été créé pour fixer un programme d'actions prioritaires, approuvé par l'assemblée générale et qui s'articule sur le thème de l'emploi des jeunes et l'inclusion, et sur la Charte sociale et la gouvernance. Ces axes sont déclinés en six thématiques, l'emploi des jeunes et les politiques de formation et de reconversion, les politiques d'inclusion des jeunes par la culture, l'économie verte et la création d'emplois, les politiques sectorielles, leur cohérence et leur impact, a-t-il expliqué. Concernant le lien entre le CES et la réforme de la Constitution, M. Benmoussa a affirmé que le Conseil est inscrit dans ce processus de réforme, faisant savoir qu'il pourrait être concerné dans sa dimension de représentativité des syndicats et des chambres professionnelles qui seraient amenés à quitter la deuxième chambre qui est plus concernée par la réforme, notamment dans la nouvelle dimension territoriale et régionale.