La commission consultative de révision de la Constitution (CCRC) a poursuivi, vendredi, ses réunions avec les partis politiques pour écouter leurs propositions et visions sur les réformes constitutionnelles, en rencontrant les représentants du parti de la Liberté et de la Justice sociale. Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général du parti, M. Miloud El Moussaoui, a souligné l'importance qu'accorde son parti à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle démocratique sociale. "SM le Roi Mohammed VI est Commandeur de croyants, Représentant Suprême de la Nation, Symbole de son unité, Garant de l'Etat de droit et la loi est l'expression suprême de la volonté de la Nation", a-t-il affirmé. Le mémorandum présenté par sa formation politique focalise l'intérêt sur certains points essentiels en l'occurrence l'égalité de tous les partis politiques en matière de droits et obligations, leur soutien par l'état pour faciliter la gestion de leurs activités, a-t-il poursuivi, soulignant que le système du parti unique est catégoriquement inacceptable. Le parti, a-t-il ajouté, a présenté des propositions relatives principalement à la constitutionnalisation du conseil de gouvernement du fait que le Premier ministre est la première autorité exécutive et habilité à effectuer un remaniement ministériel le cas nécessaire. Le Parti a également appelé à doter la chambre des représentants, en tant qu'institution législatives, des prérogatives nécessaires en matière de législation et de contrôle de l'action du gouvernement et à élire les membres de la chambre des conseillers pour un mandat de 5 ans, a-t-il ajouté. En insistant sur l'indépendance de la justice, le mémorandum propose que le conseil supérieur de la magistrature intègre parmi ses membres un magistrat élu par le conseil supérieur de la magistrature en tant que vice-président du Roi qui assure la présidence de ce conseil ainsi que deux bâtonniers élus en tant qu'observateurs. Le document met l'accent, d'autre part, sur la consécration de l'unité identitaire et sa diversité, l'enseignement progressif de la langue amazighe dans les systèmes d'enseignement, le respect des lois, l'égalité entre les deux sexes en matière de droit, la liberté d'entreprise économique et commerciale et la non-violation du secret des correspondances et des communications privées. La Commission consultative de révision de la Constitution a entamé lundi dernier l'écoute des partis politiques et des syndicats pour présenter leurs visions et conceptions concernant la révision de la Constitution. Ces réunions interviennent en application des Hautes orientations contenues dans le discours royal du 9 mars, invitant la CCRC à adopter une méthodologie d'écoute et de concertation avec toutes les instances et potentialités qualifiées, dont les partis politiques et les organisations syndicales. Ces séances, qui se poursuivront jusqu'au 7 avril, seront suivies d'autres réunions similaires avec les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et scientifiques qualifiés.