Le président de l'institution du Médiateur, M. Abdelaziz Benzakour s'est entretenu, récemment à Rabat, avec une délégation d'experts du Conseil de l'Europe, conduite par son directeur général des droits de l'Homme et des affaires juridiques, M. Philippe Boillat. Selon un communiqué de l'institution du Médiateur, parvenu jeudi à la MAP, cette rencontre s'inscrit dans la perspective de renforcer la coopération entre le Maroc et le Conseil de l'Europe. Après avoir félicité M. Benzakour pour sa nomination par SM le Roi Mohammed VI à la tête de l'institution du Médiateur, M. Philippe Boillat a précisé que le but de la visite tend à s'informer sur cette nouvelle institution et sur ses préoccupations prioritaires. En saluant le dynamisme qu'a connu le Maroc durant la dernière période et les grandes réformes en cours, il a exprimé la volonté du Conseil de l'Europe de renforcer et de promouvoir la coopération avec le Maroc par la mise en Âœuvre de projets concrets et de mesures pratiques à même de faciliter la réalisation des objectifs escomptés. Il a signalé également les excellentes relations entretenues par les institutions marocaines avec quelques commissions spécialisées relevant du Conseil de l'Europe, indique le communiqué. Pour sa part, M. Benzakour a abordé certaines questions qui retiennent l'attention de l'institution dans sa nouvelle forme, dans le cadre de l'engagement ferme du Royaume d'entreprendre des réformes touchant l'ensemble des domaines. Il a rappelé les acquis accumulés par la précédente institution du Diwan Al Madhalim au niveau de la coopération bilatérale et internationale, et de l'amélioration des capacités et des qualifications des collaborateurs des associations d'ombudsman dans les espaces francophone et méditerranéen, grâce au centre de la formation et d'échange en matière de médiation qu'elle abrite à Rabat. Le Médiateur a mis en exergue la nature de la nouvelle institution et les prérogatives qui lui ont été dévolues dans la défense des droits de l'Homme dans la relation de l'administration et des usagés. C'est ainsi que l'institution du Médiateur peut instruire, soit sur sa propre initiative soit sur plainte ou doléance qui lui sont présentées, tous les cas portant préjudice aux personnes physiques ou morales, marocaines ou étrangères, en raison de tout acte administratif explicite ou implicite, d'une action ou une activité contraire à la loi, notamment lorsqu'ils sont entachés d'abus ou d'excès de pouvoir, ou contraire aux principes de justice et d'équité. Elle peut, en outre, émettre des recommandations afin de faire bénéficier de l'assistance judiciaire des personnes en situation précaire, en vue de renforcer, parallèlement à d'autres missions confortant son intervention, la protection et la promotion des droits humains et de contribuer à la moralisation des secteurs publics. La force de proposition dont dispose l'institution a été évoquée pour souligner son rôle dans l'amélioration des structures d'accueil au sein des administrations publiques et la simplification des procédures administratives, ainsi que la mise en place de délégués spéciaux dans certains domaines, visant notamment l'accès aux informations administratives et le suivi de l'exécution des décisions judiciaires rendues à l'encontre de l'administration. Le DG a rappelé enfin la disponibilité du Conseil de l'Europe à coopérer avec l'institution du Médiateur, afin d'échanger les avis et de fournir l'assistance technique qui serait nécessaire à la réalisation des activités liées à ces attributions.