Le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri, a effectué, du 12 au 19 mars, une visite en Azerbaïdjan, où il a signé avec son homologue azerbaidjanais quatre conventions d'entraide judiciaire, les premières du genre entre les deux pays. Ces accords, qui se rapportent aussi bien au domaine civil que pénal, sont d'une grande importance, parce que l'Azerbaïdjan veut développer ses relations ave le Maroc dans le domaine judiciaire, mais également dans celui de l'économie et des affaires, a déclaré M. Naciri samedi à MAP-Istanbul lors de son escale en Turquie sur la route du retour au Royaume. Lors de son séjour dans ce pays du Caucase, M. Naciri a eu des entretiens avec plusieurs responsables azerbaidjanais, dont son homologue, Fikrat Mammadov, le procureur général, Zakir Qaralov, le 1-er président de la Cour suprême, Ramiz Rzayev, et le président du Conseil constitutionnel, Farhad Abdullayev. M. Naciri a été également reçu par le président azerbaïdjanais, M. Ilham Heydar Oglu Aliyev. Cette audience montre que ce pays accorde une importance particulière aux relations avec le Maroc et souhaite les développer davantage, a indiqué M. Naciri, ajoutant que les autorités lui ont fait part du souhait des investisseurs azerbaidjanais, publics et privés, d'investir d'une manière substantielle au Maroc. C'est dans ce cadre que l'Azerbaïdjan veut conclure le plus rapidement possible avec le Maroc un accord de non-double imposition et une convention de garantie des investissements, a souligné M. Naciri, qui devient avec cette visite le premier ministre de la Justice marocain à se rendre en Azerbaïdjan. "Le Maroc a signé plusieurs conventions de ce genre, aussi bien pour les investissements nationaux qu'étrangers et il n'y a pas de raison qu'on ne le fasse pas avec l'Azerbaïdjan", a dit le ministre. D'un autre côté, les responsables azerbaidjanais demandent à ce qu'un certain nombre d'expertises marocaines viennent investir dans leur pays. Ils veulent surtout prendre connaissance du know-how et de l'expertise marocains et en profiter, a souligné M. Naciri, précisant qu'il ne manquera pas d'Âœuvrer pour le développement des relations maroco-azerbaidjanaises à son retour dans le Royaume. Par ailleurs, M. Naciri a indiqué que le Maroc, qui est en pleine réforme du secteur de la justice, de manière particulière et avancée, reste ouvert aux autres expériences, précisant qu'"il n'y a pas de raison de ne pas profiter des expériences qui sont différentes de la nôtre, surtout que nous avons toujours été influencés par l'Europe et plus particulièrement par la France". "Nous sommes fiers de ce qui se fait au Maroc et de ce qui va se faire, parce que c'est un exemple unique", a dit le ministre, qui est très intéressé particulièrement par l'expérience constitutionnelle de l'Azerbaïdjan. "Je vais en faire part (NDLR: expérience constitutionnelle de l'Azerbaïdjan) aux responsables marocains et notamment au président de la Commission pour la révision de la constitution", a dit M. Naciri.