La professionnalisation du football en Afrique en général, et au Maroc en particulier, passe impérativement par l'existence d'une infrastructure moderne et d'une formation de qualité, ont indiqué, mercredi à Marrakech, les participants à l'assemblée plénière tenue en clôture du colloque Sportmed-2011. "Parmi les pré-requis pour le passage à la professionnalisation il y a lieu de citer le rôle majeur que joue une infrastructure adéquate et de haute qualité dans le développement du sport, à travers la mise en place de stades modernes et la conception de leur exploitation future", ont ils souligné, mettant en avant le rôle assigné aux écoles de formation dans le but de dénicher les jeunes talents. La modernisation des infrastructures sportives en Afrique obéit aux règles de concurrence imposées notamment par celles existantes en Europe, ont-ils relevé, mentionnant que pour se faire, les responsables de la chose sportive en Afrique doivent disposer d'une vision à long terme et penser à l'aménagement global des stades avec la mise en place de services adaptés à chaque pays. S'agissant de la formation des jeunes, l'accent a été mis sur la nécessité de lutter contre la tricherie dans l'âge des jeunes joueurs, rappelant que même si les joueurs évoluent en Afrique et accèdent au professionnalisme sur les terres européennes, en général, la qualité de la formation demeure universelle. "Certes, il y a des spécificités africaines avec notamment un taux élevé de délaissement scolaire et des particularités culturelles, religieuses et alimentaires, mais une bonne formation repose sur la qualité des encadrants et l'existence de moyens financiers adéquats", ont ils dit. Le point a été également focalisé sur la nécessité de la prise de conscience du rôle économique joué par le sport et de faire face à la concurrence pour répondre aux aspirations du public africain, soulignant que le Maroc est proche d'intégrer la phase de commercialisation de son produit footballistique. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la jeunesse et des sports, M. Moncef Belkhayat a souligné que "le sport revêt une forte dimension sociale en créant des valeurs et des principes de vie, à même de contribuer à la cohésion de toute une société". "Le Maroc est entré de plein pied dans une dynamique sportive réelle avec une politique à moyen et long termes qui entre dans le cadre d'un "projet de société", a-t-il dit, ajoutant que le processus de professionnalisation du football au Maroc est long et nécessite l'implication de tous les intervenants. "On ne peut pas entrer dans l'ère du professionnalisme du jour au lendemain. L'association de fondamentaux juridiques, de partenariats avec les collectivités locales et d'un amorçage de la profession sont les piliers essentiels du décollage du football marocain", a-t-il estimé. Cette assemblée plénière a été tenue en présence, notamment, du président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou et du président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique, Lassana Palenfo.