La bonne gouvernance dans les entreprises constitue une nécessité impérieuse pour le marché des capitaux, ont fait savoir décideurs institutionnels et responsables de sociétés lors d'un atelier organisé mercredi à Casablanca. Les pratiques de bonne gouvernance inspirent la confiance des investisseurs, réduisent les coûts du capital et impactent la capitalisation boursière, ont-ils précisé lors de cette rencontre initiée sur le thème "l'impact de la bonne gouvernance sur les sociétés cotées''. "Sans une bonne gouvernance, il est impossible de constituer un marché de capitaux fiable et intègre'', devait souligner en ouverture M. Karim Hajji DG de la Bourse de Casablanca qui a organisé cet atelier. Et de rappeler les actions entreprises par la Bourse pour rassurer les actionnaires et pérenniser le développement de l'entreprise, évoquant, dans ce sens, la mise en place de nombres d'organes en charge de l'audit, des technologies ou encore de la stratégie. M. Rachid Belkahia, vice-président de l'Institut Marocain des Administrateurs devait rappeler que cet organisme a été crée en 2009 pour la formation et la professionnalisation des membres des conseils d'administration avec comme objectif la promotion de bonnes pratiques de gouvernance au sein des entreprises. Il a également évoqué le Code de bonne pratique de gouvernance des entreprises (2008) qui définit la responsabilité de l'organe de gouvernance notamment le conseil d'administration, promeut l'indépendance des membres de ces conseils par rapport aux actionnaires, au management et à l'entreprise, garantit le respect des droits des actionnaires, instaure la transparence de l'information financière et assure le droit des parties prenantes. De son côté, M. Ali amrani, directeur des émetteurs au CDVM a noté que, depuis 2004, des progrès importants ont été réalisés sur le plan législatif dans le domaine des bonnes pratiques notamment la séparation des pouvoirs qui a été clairement définie par la loi sur les Sociétés Anonymes, le renforcement des droits des actionnaires et la protection des actionnaires minoritaires ou encore l'accroissement de l'indépendance des comités de contrôle. Le Code de bonne pratique de gouvernance des entreprises, signal fort aux investisseurs, vise à mieux ancrer l'économie marocaine au processus de mondialisation, a-t-il dit, ajoutant qu'il est question de renforcer encore la compétence des organes de gouvernance, d'améliorer la gouvernance par des administrateurs indépendants, d'instaurer des comités d'audit indépendant et de promouvoir le non-cumul des mandats. Dans le même ordre, il a cité la création d'organismes de supervision et de commission d'observation et l'amélioration du contenu de l'information financière par la publication de données extracomptables. Les travaux de cet atelier se sont poursuivis par l'exposé des expériences de plusieurs sociétés cotées agissant notamment dans le secteur bancaire, les télécommunications ou encore la gestion des avoirs.