Le Maroc mène une politique active d'appui à la consolidation de la paix dans de nombreux pays africains, car "conscient que la paix et une stabilité durables" ne sont possibles qu'à la faveur d'un développement socio-économique, a affirmé, vendredi à New York, le représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Mohamed Loulichki. Le Royaume "mène une politique active d'appui à la consolidation de la paix dans de nombreux pays Africains dans un cadre aussi bien bilatéral que triangulaire et ce, en ciblant les secteurs multiplicateurs contribuant au développement humain, tels que l'éducation, l'alimentation en eau potable et le raccordement des zones rurales en électricité", a indiqué l'ambassadeur devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a, dans ce sens, appelé l'ONU à "renforcer sa capacité pour définir dès le départ des stratégies intégrées et de coordonner les activités des différents acteurs présents sur le terrain, aussi bien ceux qui sont responsables de la sécurité, que ceux chargés du développement". Il s'agit de donner à l'action de la communauté internationale plus de cohérence et de coordination, a expliqué M. Loulichki, qui participait à un débat organisé par le Conseil de sécurité sur "L'Interdépendance de la sécurité et du développement". Aucun pays ne peut connaître une paix et une stabilité durables sans un développement socio-économique permettant notamment, de s'attaquer, en premier lieu, au problème du chômage, en particulier chez les jeunes, dès les premières phases des efforts de consolidation de la paix, par des initiatives concrètes et ciblées et d'améliorer la situation de la femme, pour en faire un acteur de paix dans la société post-conflit. De plus, l'aide économique internationale, qu'elle émane de bailleurs de fonds bilatéraux ou des institutions financières internationales, doit être axée, selon lui, sur des projets tenant compte de réalités économiques, sociales et même culturelles du pays, de ses capacités spécifiques et des perspectives offertes aux investissements étrangers. L'ambassadeur a, par ailleurs, estimé qu'au-delà des efforts déployés par l'ONU et la communauté internationale pour établir, maintenir et consolider la paix, leur rôle dans le règlement pacifique des différends et dans la prévention des conflits demeure primordial et mérite d'être développé, consolidé et pourvu de moyens financiers et humains suffisants au service de la paix et de la sécurité internationales.