L'univers architectural marocain avec ses dimensions variées, ses superpositions, ses formes et ses profondeurs, a été savamment mis en scène dans l'exposition du peintre Mohamed Mourant, qui se veut un mélange des techniques, d'art et d'histoire. Organisée du 19 janvier au 6 mars à la galerie d'art ''l'Atelier 21'' à Casablanca, l'exposition offre à l'oeil du visiteur une collection d'une trentaine de toiles qui se caractérisent par une économie dans l'utilisation des couleurs et un traitement équilibré de la surface de la toile. Dans un style dépouillé, il cherche à contextualiser des faits courants en mettant l'accent sur leur caractère vulnérable, d'où son travail sur les antennes paraboliques, sur les murs et tout récemment sur les coupoles maraboutiques. Par la couleur, souvent rouge brique, les toiles de Mourabiti renvoient à la ville ocre : Marrakech. Dans ses dernières peintures, il a évolué vers des tons plus cristallins, moins fougueux en trouvant un blanc qui dote d'un surcroît d'éclat ses tableaux. Son attrait pour la lumière revêt un caractère mystique dans ses dernières peintures, dominées par le noir. La collection proposée a été réalisée après le séjour de l'artiste à la Cité des Arts à Paris. Mourabiti a pris des croquis, rassemblé plusieurs carnets de dessins à Paris. Ces ébauches servent de base à cette exposition où le peintre cherche à percer le Mystère de la lumière dans le noir. Né en 1968 à Marrakech, Mourabiti, artiste autodidacte, compte de nombreuses expositions personnelles au Maroc et à l'étranger. Son attrait pour la peinture ne date pas d'aujourd'hui. D'aussi loin qu'il se souvient, il a toujours aimé peindre. Quand il a quitté le lycée pour travailler, il s'est astreint à un emploi du temps strict pour apprendre la peinture sous la férule des professeurs des arts plastiques au lycée Jaber Ibnou Hayane à Casablanca. Avec le temps, le désir de peindre est devenu si impérieux que l'artiste a choisi des professions de nature à lui permettre de consacrer le plus clair de son temps à sa passion. Fondateur de l'espace d'art Al Maqam à Tahanaout, ses oeuvres ont intégré plusieurs collections publiques et privées. Il vit et travaille aujourd'hui à Tahanaout.