L'organisation internationale des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a déploré, mercredi, "la poursuite des violations généralisées des droits humains en Algérie", ainsi que "les restrictions touchant la liberté des médias et de rassemblement". Dans son rapport mondial 2010, rendu public à Washington, HRW fait état de "lois répressives sur la presse", en Algérie, et des "sévices infligés par la police aux personnes soupçonnées de terrorisme pendant les interrogatoires, ainsi que de "l'impunité accordée aux membres des forces de sécurité et aux groupes armés pour les crimes passés". Les auteurs de ce document de 612 pages regrettent aussi "l'échec continu à rendre compte des personnes victimes de disparition forcée aux mains des agents de l'Etat pendant le conflit civil dans les années 90", période durant laquelle 100.000 Algériens sont morts et des milliers d'autres ont "disparu". Le rapport s'arrête, d'autre part, sur la poursuite des attentats mortels contre les forces de sécurité et des civils, soulignant que le groupe terroriste dénommé Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a continué de lancer des attaques meurtrières. Les auteurs de ce rapport notent, par ailleurs, que l'Algérie a continué en 2009 à rejeter les demandes formulées de longue date dans le cadre des Procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Ces demandes, indique-t-on de même source, concernent les visites des Rapporteurs spéciaux sur la torture, sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste et sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires, ainsi que les visites du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.