La question des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes constitue une priorité dans le combat des Palestiniens et aucune paix n'est possible sans une solution définitive de cette question, ont affirmé, vendredi à Rabat, des responsables palestiniens. La question des prisonniers est fatidique et la signature d'un traité de paix ne pourra être conclue sans la libération de tous les prisonniers palestiniens, a estimé le ministre des Affaires des prisonniers et des libérés à l'Autorité nationale palestinienne, M. Issa Qaraqe, à l'ouverture du congrès international de soutien à la cause des prisonniers palestiniens qui se tient jusqu'au 23 janvier, sous le signe "La libération des prisonniers palestiniens : une responsabilité internationale". Aucune paix ne pourra être établie tant qu'il y a des prisons, des détentions, des colonisations et le mur de séparation, a-t-il dit, formulant le vÂœu de voir ce congrès une démarche sur la voix de la libération des prisonniers. Estimant que la question ces prisonniers est désormais internationale et non seulement une cause palestinienne ou arabe, M. Qaraqe a appelé la communauté internationale à défendre les droits spoliés du peuple palestinien. Ce congrès constitue une occasion pour interpeller la communauté internationale, a-t-il ajouté, déplorant le fait que les conventions et les résolutions des Nations unies soient appliquées à tous les peuples, à l'exception du peuple palestinien. De con côté, M. Abbas Zaki, membre de l'organisation pour la libération de la Palestine, a mis l'accent sur la nécessité d'internationaliser la question des prisonniers palestiniens et la doter d'outils juridiques en vue de concrétiser les résolutions arabes concernant cette question. Il a critiqué le mutisme de la communauté internationale face aux crimes perpétrés par l'armée israélienne, notamment à Al Qods occupée. Pour sa part, le président du Club du prisonnier palestinien, M. Qadoura Fares, a souligné que l'état d'Israël ne peut rester sans impunité alors qu'il fait subir à ces prisonniers toutes les formes d'agression et de torture. Israël détient plusieurs dirigeants palestiniens dont des parlementaires et ministres, a-t-il dit. Quant à M. Mohammed Lahlou, représentant la Ligue arabe, a précisé que les prisonniers palestiniens subissent les pires formes de supplices, de la détention à l'exécution. Les crimes israéliens n'ont pas épargné les organes des prisonniers décédés, a-t-il noté, relevant que les années de détention n'ont pas atteint leurs volonté et convictions pour la liberté et l'indépendance. Par ailleurs, M. Lahlou a passé en revue les différentes résolutions et initiatives de la Ligue arabe au sujet de cette question qui est au coeur des travaux de cette institution panarabe qui ne cesse d'effectuer des consultations avec les organisations internationales afin de garantir leur libération. Ce congrès sera couronné par une soirée artistique et poétique, à Rabat, animée par le poète palestinien Samih Al Kassem, le journaliste Zahi Ouhbi et l'artiste libanais Marcel Khalifa. Cette rencontre est initiée notamment par l'association marocaine pour le soutien de la lutte palestinienne, le club des prisonniers palestiniens, l'agence Bayt Mal Al Qods, l'ambassade de la Palestine au Maroc, l'association des barreaux du Maroc et l'association marocaine des droits Humains.