L'ensemble des pays de la Ligue Arabe et d'Afrique et un groupe de pays latino-américains ont apporté, vendredi, leur soutien à une seconde période du Protocole de Kyoto allant de 2012 à 2020, ont indiqué des négociateurs latino-américains. ES: Rachid Mamouni Lors d'une conférence de presse en marge des travaux de la 16ème conférence de l'ONU sur les changements climatiques, qui se tient à Cancun (sud-est du Mexique), les représentants de l'Alliance bolivarienne des peuples d'Amérique (ALBA-Venezuela, Bolivie, Equateur et Nicaragua) ont affirmé que des pays développés s'opposent à une prolongation du Protocole de Kyoto. Aux yeux de ces pays, une deuxième période du Protocole est indispensable pour parvenir, plus tard, à une ''accord global équilibré'' sur les moyens de freiner le réchauffement climatique. En dépit de l'insistance de la presse, les négociateurs latino-américains ont refusé de révéler les noms des pays développés qui bloquent une seconde période du Protocole. Toutefois, le Japon, berceau du Protocole, avait exprimé son opposition catégorique d'une prolongation des dispositions inscrites dans cet accord auquel ont adhéré 192 pays et qui arrive à échéance en 2012. Les négociateurs latino-américains ont toutefois rejeté l'éventualité de quitter les négociations si les pays développés persistent dans leur refus d'une seconde période du Protocole, se disant convaincus que le cadre multilatéral demeure l'espace idoine pour résoudre les différends. L'objectif du Protocole de Kyoto est l'instauration des cibles de limitation et de réduction d'émissions des gaz à effet de serre (aux nombre de six) chiffrées et légalement contraignantes. Ces cibles sont révisées chaque année dans le cadre de la conférence sur le climat et font l'objet de mécanismes dits de ''flexibilité'', qui permettent la mise en Âœuvre des plans nationaux de réduction des émissions.