Kenza El Mokdasni est une femme marocaine qui a préféré s'investir corps et âme dans l'art, se distinguant ainsi des autres femmes entrepreneurs qui participent au 1er souk (carrefour) international de l'investissement féminin. Par Soumia AL ARKOUBI Dans un stand abrité par le centre international de conférences et d'expositions de l'Office des changes à Casablanca, Haja Kenza sort de l'ordinaire et se différencie des autres exposantes par ses tableaux aux couleurs féériques. Ces tableaux ne passent pas inaperçus par les visiteurs de l'exposition qui expriment leur admiration à l'Âœuvre de cette artiste autodidacte et d'âge vénéré (67 ans). "Je ne suis pas une lauréate des beaux arts", avoue Haja Kenza à la MAP, racontant avec un sourire accueillant son amour inconditionnel à la peinture et aux arts. Cette histoire d'amour date de longtemps, précise-t-elle, se remémorant de son enfance à Tétouan, sa ville natale, où elle passait du temps à dessiner des personnages ainsi que des éléments de la nature et de son environnement. Cette habitude gênait souvent sa maman qui voulait qu'elle apprenne la couture et la broderie et qu'elle se consacre aux travaux ménagers pour devenir une épouse exemplaire. Le mariage et les enfants n'ont pas réussi à éteindre la flamme de l'amour qu'éprouve Haja Kenza à la peinture. Notre artiste a su entretenir cette flamme en faisant des tableaux qu'elle dédiait à ses proches ou qu'elle utilisait pour la décoration de sa maison à Utrecht (pays bas). Ses amis l'ont convaincue de dépoussiérer ses tableaux et d'organiser des expositions. "Mon mari m'a beaucoup encouragé et soutenu pour réaliser ce rêve", a-t-elle dit, exprimant la fierté qu'elle a ressentie lorsqu'un expert hollandais en beaux arts lui a rendu visite et lui a remis un certificat d'aptitude professionnelle dans ce domaine. Sa première exposition à Utrecht, qui a eu plein de succès, l'a aidée à sortir de l'ombre et l'a motivée à organiser d'autres expositions en France et au Maroc. Impressionnée par les toiles et la spontanéité de l'artiste défunte Chaïbia Adraoui, Kenza El Mokdasni exprime son profond désir de contribuer à l'enrichissement de la culture artistique nationale, prouvant son attachement à ses origines et à sa patrie.