L'ambassadeur de SM le Roi en Argentine, M. Larbi Reffouh, a procédé, mercredi, au lancement de l'Institut des études africaines (IEA) et de la Chaire Maroc à l'Université argentine John Fitzgerald Kennedy à Buenos Aires. La création de ce premier institut des études africaines au sein d'une université argentine se produit dans un contexte marqué d'un rapprochement sans précédent entre l'Argentine et l'Afrique, a souligné M. Reffouh dans une allocution à cette occasion, précisant que l'institut permettra de donner une impulsion significative aux études africaines dans le pays sud-américain. La mise en place de l'IEA, à l'initiative de l'ambassade du Royaume et l'Université John F Kennedy dans la capitale argentine, entend également répondre aux besoins des chercheurs argentins intéressés par le monde africain et consolider davantage les liens d'amitié entre l'Argentine et l'Afrique. Dans un monde globalisé tourné vers la spécialisation dans tous les domaines du savoir, la création de cette institution cherche également à rapprocher le grand public en général et les chercheurs en particulier de la réalité de l'Afrique de façon intensive et variée, à travers de la mise en relief de la diversité et de la richesse du continent, plusieurs fois dénaturalisées par la presse "sensualiste" internationale, a fait observer le diplomate marocain. L'institut est ouvert à tous, notamment les ambassades africaines en Argentine, pour contribuer au succès de cette initiative moyennant notamment la mise en place de chaires de leurs pays respectifs, a souligné M. Reffouh, précisant que le développement de relations de coopération avec des universités et des centres d'investigation africains, la promotion des échanges culturels et la réalisation d'études et de recherches sur l'Afrique figurent aussi parmi les objectifs de l'IEA. Il existe d'énormes opportunités d'échange et de coopération entre le nouvel institut et des universités africaines, à travers notamment des bourses d'études, a estimé M. Reffouh, faisant part de sa conviction que lesdits échanges bénéficieront de l'appui de l'institut et des entités qui le soutiennent, notamment les représentations diplomatiques africaines en Argentine. De son côté, le président de l'Institut des études africaines, Pablo Javier Zardini, a souligné que l'institut Âœuvrera à l'élargissement des relations culturelles et académiques avec l'Afrique, qui constituent, à ses yeux, la base de toute intégration humaine et d'un échange économique accru. Il a ajouté que des chaires spécialisées d'autres pays africains seront crées prochainement au sein de l'institut, à l'instar de celle du Maroc, dans l'objectif de mener des d'études focalisées et des séminaires sur des sujets d'intérêt pour les relations bilatérales. Parallèlement à ces activités, l'institut compte organiser des visites périodiques d'académiciens et de dirigeants politiques argentins aux pays africains afin de renforcer les liens bilatéraux et la connaissance mutuelle, a-t-il ajouté, expliquant que l'IEA cherchera à s'ériger en référence pour les déplacements à caractère politique, économique, académique et culturel réalisés par des responsables des pays africains en Argentine. La nouvelle institution procure également de jouer le rôle d'instrument d'appui aux secteurs entrepreneuriaux et gouvernementaux pour renforcer davantage le rapprochement économique et les rapports commerciaux entre les deux parties, a-t-il indiqué, ajoutant que l'IEA Âœuvrera à l'organisation de missions économiques pour les entrepreneurs et les hommes d'affaires argentins et africains. L'Institut projette aussi la création d'un centre d'information sur l'Afrique, a fait observer M. Zardini, qui a fait part de ses remerciements à l'ambassade du Royaume pour son apport financier qui permettra de renforcer le patrimoine bibliographique du centre, a-t-il souligné. Pour sa part, le titulaire de la Chaire Maroc à l'IEA, Adalberto Carlos Agozino, a mis en exergue les atouts du Royaume tant sur le plan économique, commercial et culturel et son rayonnement civilisationnel à travers l'histoire, précisant que le Maroc constitue un élément nécessaire pour un rapprochement plus accru et étroit entre l'Argentine et le continent africain. Il a souligné également que la création de l'institut constitue un point de départ de grande importance pour travailler à impulser et renforcer la connaissance mutuelle et les liens bilatéraux entre l'Argentine et les pays africains. Ont pris part à cette cérémonie le directeur de l'Afrique subsaharienne à la chancellerie argentine, Ariel Fernandez, des académiciens, des chercheurs universitaires et des représentants du corps diplomatique arabe, africain et européen accrédités à Buenos Aires.