La presse espagnole et algérienne et la chaîne "Al-Jazeera" ont de nouveau fonctionné à la connivence dans leur traitement des évènements de Laâyoune, agissant comme un sniper fou, dans une proximité de la désinformation horriblement incestueuse. Par Abdelkrim El Mouss Il y a longtemps déjà, que les uns et les autres, sont passés maîtres dans cette alchimie qui consiste à dénaturer les faits pour vendre à leurs lecteurs et téléspectateurs, des fables drapées dans des outrances invraisemblables, sauf que cette fois-ci, presse espagnole, presse algérienne et "Al-Jazeera" y sont allées avec une précipitation si inconsidérée qu'elles n'ont même pas laissé le temps à ceux qui les suivent, de pointer leurs dérives, d'identifier leurs glissades qui se sont succédées à un rythme effréné. Ce n'est plus de la malveillance à l'égard du Maroc, c'est carrément de l'insulte et de la diffamation. Les forces de l'ordre marocaines, qui ont enterré jusqu'à présent, pas moins de dix des leurs, ont été présentées comme des bourreaux massacrant à droite et à gauche, femmes, enfants et bébés, alors même qu'aucun élément de ces forces n'a usé de ses armes pour autant qu'il en portait. Et pour pousser si loin la confusion, la presse espagnole a même livré des photos de Gaza et d'une affaire familiale à Casablanca pour illustrer ses récits calomnieux, après avoir pris le soin de soumettre ces photos à une sorte de chirurgie reconstructrice pour mieux tromper, mieux induire en erreur, mieux instrumentaliser. La presse espagnole n'a malheureusement jamais su, ni voulu savoir, que le journalisme, c'est aller directement aux sources, croiser ces sources, chercher le vrai, livrer un produit achevé dans un récit construit. Ecrire sur le Maroc à partir de Madrid, sous la pression de coups de fil de milieux aux talents lobbyistes avérés, et à partir de quelques clics sur une souris d'ordinateur, est un exercice purement espagnol condamnable à tout point de vue. Les auteurs de ces extravagances aberrantes de cette rhétorique catastrophiste, doivent aujourd'hui de honte transpirer à grosses gouttes. La presse espagnole toutes tendances confondues affûte en permanence ses poignards pour dresser du Maroc un tableau apocalyptique en un choeur assourdissant sans la moindre voix discordante. Comment s'est elle autorisée de telles bavures avec un ton musclé et des phrases taillées à la hache? La tonalité générale de ses écrits révèle une animosité incompréhensible à l'égard du Maroc allant parfois jusqu'à l'anathème et le pilori. Or un organe de presse censé informer et rien d'autre qu'informer ne doit jamais se muer en un va-t-en guerre en un porte flingue, autrement, il ira tout droit vers le degré zéro du journalisme. Aujourd'hui, la presse espagnole porte ses dérives en bandoulière, les excuses qu'elle a présentées à ses lecteurs n'y feront rien, les torrents de contrevérités qu'elle a déversés dans une énergie rédactionnelle démesurée, ont laissé des traces profondes. Il lui appartient, plutôt que de s'excuser auprès de ses lecteurs, de faire le deuil une bonne fois pour toutes de sa propension "quasi-congénitale" au mensonge, à la manoeuvre et à la manipulation. Il en va de même pour la chaîne "Al-Jazeera" qui choisit dans ses charges frontales contre le Maroc, l'homme au verbe incendiaire, aux propos littéralement impudiques. Quant à la presse algérienne, il est inutile d'en commenter le contenu, tellement le contenant est sous orientation pressante au quotidien. Cette presse fonctionne comme une secte avec des milieux connus, jouant le rôle du gourou. Jusqu'à quand ?