La 7ème édition du festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira s'est clôturée, dimanche, avec un spectacle riche en couleurs animé par la chanteuse Raymonde El Bidaouia, qui a enchanté le public par des chansons puisées dans les répertoires "chaâbi" et "melhoune". Accompagnée par l'orchestre Mustafa Regragui, la chanteuse a charmé le public nombreux de Dar Souiri par un concert ponctué par la délicate sensualité de sa voix et la beauté de ses airs qui portent les couleurs de la tradition musicale et du patrimoine judéo-marocain. Raymonde El Bidaouia, qui a chanté des morceaux inoubliables, tels que "Aloulide" et "Matakchi biya", a fait vibrer une assistance venue en nombre pour suivre cette fête et profiter d'un moment exceptionnel de musique et de bonheur partagé. Le public a été également gratifié par un spectacle donné par Abderrahim Souiri, un des chanteurs les plus populaires dans le registre "chaâbi" et "melhoun", qui a su conquérir par ses fantastiques représentations de la tradition populaire musicale au Maroc. Le festival des Andalousies Atlantiques d'Essaouira, qui a soufflé sa 7ème bougie, a connu la participation de grands orchestres, chanteurs et solistes des répertoires Ala et Matrouz, qui ont investi la scène de Bab El Menzeh et l'espace Dar Souiri. Il s'agit de l'orchestre feu Haj Abdelkrim Raïss de Fès, dirigé par Mohamed Briouel, et ses invités de la chorale Hevrat David Hamelech de Strasbourg, ainsi que du grand cantor Haim Louk. Le Festival a également honoré les artistes du Matrouz pour leur talent et leur force de protéger ce magnifique héritage par la remise des prix, lors d'une cérémonie où un hommage appuyé a été rendu aux artistes Mohamed Briouel, Haim Louk, Abderrahim Souiri, Raymonde El Bidaouia, Françoise Atlan et Maurice Medioni, ainsi qu'aux professeurs Joseph Chetrit, et Mohamed El Medlaoui. Initié par l'Association Essaouira Mogador et la Fondation des trois cultures, ce festival organisé du 28 au 31 octobre, a célébré cette année la musique andalouse, le Matrouz judéo-arabe et maroco-espagnol, le flamenco et le malhoun. Une série de rencontres autour de la thématique du "partage des cultures pour la construction d'un espace privilégié de résistance à l'archaïsme et à la régression" ont été également organisées.