Un renforcement de la coopération politique et un élargissement du rôle des institutions régionales favoriserait la croissance au niveau de la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), selon le rapport "Etude de la compétitivité du monde arabe 2010". -De nos envoyés spéciaux : Omar Saidi et Ahmed El Jechtimi- Le développement des échanges intra-régionaux permettrait aux pays de la région de se spécialiser dans leurs domaines de compétence et de produire un dividende de croissance positif, souligne le rapport publié à la veille du Forum économique mondial sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord prévu du 26 au 28 octobre à Marrakech. En limitant les obstacles aux échanges internes, le marché de la région MENA gagnerait en intégration et en attrait aux yeux des investissements directs étrangers qui cherchent souvent une clientèle volumineuse, ajoute le rapport, notant que la région n'est pas parvenue à accroître sa part du marché mondial partiellement en raison des flux d'exportation de la région principalement orientés vers l'Europe et de leur limitation à des produits traditionnels. L'Europe constitue la principale destination des exportations de la région MENA, illustrant ainsi les liens historique et de proximité qui unissent ces deux régions du monde, lit-on dans ce rapport qui analyse les performances de compétitivité de la région. Le rapport souligne, dans ce sens, l'importance de rediriger les exportations de la région MENA vers les régions d'Asie et d'Amérique Latine pour lui permettre de tisser des liens plus étroit avec les nouveaux moteurs de croissance et ainsi jeter les bases d'une intensification et d'une pérennisation de la croissance des pays de la région MENA. Selon le Rapport, la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord est confrontée au défi considérable de création de quelque 18 millions d'emplois pour sa population active de plus en plus nombreuse d'ici 2020. Un renforcement de la compétitivité commerciale, de sorte que la région tire un meilleur profit de la mondialisation et du dynamisme des régions, enregistrant aujourd'hui une croissance élevée, devrait stimuler la croissance et contribuer à la création d'emplois, note le rapport. Une amélioration des résultats des systèmes éducatifs et la garantie d'acquisition par les diplômés des compétences requises par le secteur privé sont indispensables pour attirer les entreprises susceptibles d'occuper une position concurrentielle conséquente sur le marché mondial, estime l'étude. Le rapport sur la compétitivité globale est basé sur 12 piliers de compétitivité, à savoir les institutions, les infrastructures, l'environnement macro-économique, la santé et l'enseignement primaire, l'enseignement supérieur et la formation, l'efficacité du marché des biens, l'efficience du marché du travail, le développement du marché financier, la maturité technologique, la taille du marché, la maîtrise des affaires et l'innovation.