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L'EMI associée à un réseau des meilleures universités technologiques de langue française
Publié dans MAP le 21 - 10 - 2010

L'Ecole Mohammadia d'ingénieurs (EMI) a été associée à un programme unique de coopération rassemblant les meilleures universités technologiques de langue française qui est en cours de création sous l'égide de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de ses partenaires sous le nom de "Réseau d'excellence des sciences de l'ingénieur de la Francophonie" (RESCIF).
L'enjeu du RESCIF, qui est l'une des trois initiatives principales lancées par la Suisse à l'occasion du 13ème Sommet des Chefs d'Etat de la Francophonie, qui se tiendra, du 22 au 24 octobre à Montreux, est d'apporter des réponses concrètes aux problèmes d'eau, de nutrition et d'énergie, a indiqué le ministère suisse des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Faire de la culture francophone un vecteur d'innovation technologique dans la compétition scientifique internationale en réunissant des universités de pays développés et de pays émergents, telle est l'ambition du RESCIF, qui réunira dès janvier 2011, 14 universités francophones issues de pays développés et émergents, une formule unique de par sa philosophie, son ampleur et sa dimension linguistique, a ajouté la même source.
Le projet a pour but de promouvoir des programmes scientifiques communs, notamment dans les domaines de l'eau, de la nutrition et de l'énergie.
Initié par l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, forte d'une expérience de 40 ans dans les partenariats scientifiques nord-sud, le RESCIF réunit cinq autres universités technologiques francophones de pays développés - Paristech (France), l'Université catholique de Louvain (Belgique), l'Ecole polytechnique de Montréal (Canada), l'Ecole Normale Supérieure de Lyon (France) et l'Institut polytechnique de Grenoble (France) - et huit universités francophones de pays émergents parmi les plus reconnues sur la place scientifique mondiale qui ont donné à la Suisse leur accord de principe lequel sera finalisé d'ici début 2011. Parmi ces établissements figurent l'Ecole Mohammadia d'ingénieurs de Rabat (Maroc), l'Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (Cameroun), l'Ecole supérieure polytechnique de Dakar (Sénégal), l'Institut international d'ingénierie en Eau et Environnement 2IE d'Ouagadougou (Burkina Faso), l'Université St-Joseph de Beyrouth (Liban) et l'Institut polytechnique d'Ho-Chi-Minh-Ville (Vietnam), a précisé le communiqué.
Les premiers projets estampillés RESCIF verront le jour dans l'année 2011. Trois axes ont été déterminés, à savoir les échanges d'étudiants autour de formations communes, la mise en place d'équipes de recherche et de laboratoires communs dans les pays émergents, et le développement de partenariats avec des entreprises.

Le RESCIF travaillera en partenariat avec l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et développera avec elle un guide des bonnes pratiques en matière de partenariats technologiques, destiné à l'ensemble des universités émergentes de la Francophonie.
Les programmes scientifiques du RESCIF porteront sur des secteurs comme la gestion de l'eau, la nutrition et l'énergie. Des domaines importants pour les pays du Nord, mais plus cruciaux encore pour les pays du Sud, qui voient leur croissance économique et leur sécurité alimentaire menacées par les bouleversements climatiques, selon la même source.
Les programmes communs viseront notamment à répondre rapidement à des préoccupations concrètes. Dans cet ordre d'idée, et à titre d'exemple, des collaborations ont déjà lieu entre des universités suisses et burkinabées dans le domaine de l'hydrologie. Les données scientifiques servent aux autorités à orienter leur stratégie et permettent aux populations locales d'adapter leurs pratiques agricoles. D'autres recherches visent à mettre en place des technologies solaires d'épuration de l'eau, ou à mieux gérer les liens entre urbanisme et pollution.
Le RESCIF se veut un accélérateur pour de tels projets, en formalisant des partenariats technologiques à grande échelle, et en misant sur le français comme culture commune, a encore expliqué le département helvétique des AE.
Pour les pays émergents, pénalisés par une importante fuite des cerveaux, il s'agira également de juguler le phénomène en renforçant l'attractivité de leurs institutions de recherche. Il s'agit, en créant le RESCIF, de saisir l'opportunité de co-développement offerte en matière scientifique et technologique par la deuxième vague de pays émergents en cours d'apparition et de créer un partenariat durable entre universités "émergées" et "émergentes".
La même source indique que si le monde scientifique est durablement marqué par la dominance de l'anglais, les universités francophones ont une chance de se positionner sur le plan scientifique et technologique international si elles renforcent leurs collaborations.
Le RESCIF est conçu comme le pendant francophone de l'initiative développée en Afrique par le Global University Leaders Forum (GULF) qui se réunit chaque année à Davos et dont l'EPFL fait partie. Il veut permettre à la culture francophone de s'affirmer sur la scène internationale de l'innovation grâce à l'excellence et au style novateur des partenariats technologiques mis en place.


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