Les travaux d'un atelier régional pour l'adaptation du programme d'action national de lutte contre la désertification (PAN-LCD) aux spécificités zonales, ont démarré jeudi à Marrakech, à l'initiative de la direction régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification du Haut Atlas-Marrakech. Ce conclave de deux jours, qui connaît la participation d'une cinquantaine de participants représentants les différents secteurs concernés, constitue une occasion pour se pencher sur nombre de questions ayant trait, entre autres, aux efforts et initiatives prises en matière de lutte contre la désertification et à l'accompagnement des avancées réalisées dans ce domaine. "Face aux orientations nouvelles du contexte national marocain depuis la mise en oeuvre du PAN-LCD en 2001, à la pression exercée sur les ressources naturelles par le changement climatique et, sachant que l'ampleur des problèmes de désertification continue de s'amplifier, il est désormais impératif de procéder à l'adaptation de ce programme", ont fait savoir les organisateurs. La désertification est un processus aux causes multiples, entre autres, naturelles, éco-sociologiques, institutionnelles, regroupant avec des combinaisons complexes, plusieurs formes de dégradation des terres dans les étages bioclimatiques et de végétation, ont-ils poursuivi, relevant que "cette complexité exige une approche holistique intégrée et interdisciplinaire permettant de structurer les informations pour mieux synthétiser et agir dans la perspective d'une actualisation et d'une activation du PAN-LCD". Le caractère multidimensionnel des processus, liés à la désertification, justifie ainsi cette approche et, par conséquent, l'implication de divers spécialistes, de gestionnaires et de l'ensemble des acteurs en vue d'orienter la politique de lutte contre la désertification sur une base objective, ont-ils estimé. Dans une déclaration à la MAP, le directeur régional des Eaux et Forêts de Marrakech, M. Mohamed Issoual a fait observer que cet atelier, auquel prennent part également des responsables des eaux et forêts de la région de Tadla-Azilal, de l'Agence du bassin hydraulique de Tensift, de l'agriculture, de l'Initiative nationale pour le développement humain ainsi que des acteurs associatifs, ambitionne de sensibiliser quant à l'importance de la préservation et de la valorisation du patrimoine forestier et de la diversité biologique. Et d'ajouter que cet atelier est organisé dans le but de procéder à l'évaluation du PAN-LCD ainsi que de tout ce qui a été réalisé en matière de lutte contre la désertification, estimant que la lutte contre ce fléau demeure une opération transversale qui nécessite la conjugaison des efforts de tous pour atteindre les objectifs escomptés.