La Banque Mondiale a annoncé samedi soir la mise en place, en collaboration avec la Banque Islamique de développement (BID), d'une nouvelle initiative régionale à même de lever jusqu'à un milliard de dollars de fonds pour remédier au déficit en infrastructures dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), dont le Maroc. Les pays de la région MENA ont besoin d'investir annuellement entre 75 et 100 milliards de dollars afin de maintenir les taux de croissances réalisés au cours des dernières années et booster leur compétitivité économique, selon la Banque Mondiale, qui met en garde que si ce déficit n'est pas rapidement résolu, il risque d'entraver la croissance dans l'ensemble de la région. La création de ce mécanisme d'investissement entend ainsi remédier aux carences du secteur privé en la matière et aux demandes énormes en termes d'infrastructures de services, notamment grâce au concours de la BID. "Cette initiative régionale va permettre de nouveaux flux d'investissement du secteur privé pour aider des pays comme l'Egypte, le Maroc, la Jordanie ou la Tunisie à aller de l'avant dans la mise en Âœuvre d'importants projets d'infrastructure à même de renforcer leur compétitivité et à promouvoir la création d'emplois", a affirmé, à cette occasion, le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick. Pour le président de la Banque Islamique de développement, Dr Ahmad Mohamed Ali, ce mécanisme "aura la flexibilité de structurer des investissements en conformité avec les principes de la Sharia, ce qui permettra d'attirer de nouvelles sources alternatives et inédites de financements". L'annonce de cette initiative a été faite en marge de la réunion annuelle de la BM et du Fonds monétaire international (FMI), qui se tient aux sièges de ces institutions financières internationales à Washington.