Une convention a été signée entre la Banque islamique de développement (BID) et la SAMIR. Elle porte sur l'importation de pétrole brut et dérivés pour un montant de 70 millions de dollars. La Samir vient de signer une convention avec la BID (Banque islamique de développement) pour un montant de 70 millions de dollars (700 millions de dirhams). Ce fonds sera consacré à l'importation du pétrole brut et dérivés, indique un communiqué du bureau régional de la BID à Rabat. Un fonds que la filiale à 64,73% du groupe Corral Holding AB mettra à profit pour financer ses approvisionnements en attendant du cash. La convention a été signée mercredi à Mohammédia, par le directeur de la division de financement et de développement du commerce à la BID, Hani Salem Sanbal et le directeur général de la SAMIR, Jamal Baamer. Il ne s'agit pas de la première convention signée entre le raffineur marocain et la Banque islamique. En février 2005, la BID avait accordé un prêt de 59,94 millions de dollars à son partenaire pour le financement de projets inscrits dans le programme de réhabilitation et de rénovation des installations de la raffinerie de Mohammédia. Ces projets portaient sur le renforcement de la sécurité et de la protection de l'environnement, à travers la construction d'une nouvelle station de traitement des effluents, d'une centrale de distribution d'électricité et d'une unité de déminéralisation de l'eau, ainsi que l'équipement des différentes unités de production en systèmes DCS perfectionnés de contrôle et de détection. Plus récent encore, la BID a accordé au cours de cette année, un financement de 100 millions de dollars à la SAMIR. Ce qui porte l'ensemble des financements par la BID des opérations effectuées par la SAMIR à 1,4 milliard de dollars américains, et ce depuis le début de la collaboration entre ces deux entités en 1978. Ce prêt accordé à la Samir intervient en pleine tension sur les prix du pétrole et à l'heure où les clients du raffineur, essentiellement les membres du Groupement pétroliers marocains, réclament à l'Etat environ 4 milliards de dirhams d'arriérés vis-à-vis de la Caisse de Compensation. Le prêt de la BID intervient aussi au moment où la Samir a mis en place un vaste plan de modernisation d'un montant de 816 millions DH. Plusieurs institutions internationales (BMCE Bank, Attijariwafa bank, BCP, BNP Paribas, Barclays), participent à l'opération . D'après des informations de la Samir, les besoins du marché des produits pétroliers sont presque exclusivement satisfaits par les deux raffineries de la Samir (Mohammédia et Sidi Kacem). Elles couvrent la totalité de la demande en carburants et environ 20% de la consommation de gaz butane. Les ventes de produits pétroliers oscillent entre 6 et 7 millions de tonnes par an selon que l'on tienne compte ou non des bitumes et lubrifiants. Le gasoil et le fuel comptent pour la moitié de ces ventes. La BID et le Maroc Depuis sa création en 1974 à nos jours, la BID a financé au Maroc des projets, pour un montant global de quelque 2,5 milliards de dollars et ce dans plusieurs secteurs dont l'agriculture, les infrastructures, l'électricité, l'industrie et le commerce. Un résultat net de 753 millions de dirhams en 2005 La Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR) a enregistré en 2005, un résultat net de 753 millions de dirhams, en hausse de 59 % par rapport à l'exercice précédent. Le résultat opérationnel 2005 est estimé à 976 millions de dirhams (140 %). Au cours de la même période, la Samir a réalisé un chiffre d'affaires de l'ordre de 26 milliards de dirhams, en augmentation de 50 % par rapport à l'année précédente. Avec plus de 7 millions de tonnes de pétrole raffiné en 2005, le volume de ses ventes s'inscrivent en hausse de 13% (+9 %). Cette performance est à attribuer notamment l'utilisation optimale des installations de raffinage, aux retombées positives du programme d'amélioration de l'exploitation et à la politique rationnelle d'approvisionnement et de gestion des stocks.