Le grand artiste égyptien Ezzat El-Alayli a estimé que le court métrage reflète généralement "une profonde valeur sociétale", soulignant que les réalisateurs spécialisés dans ce genre cinématographique "réussissent à choisir des thématiques qui sortent de l'ordinaire qu'ils présentent de manière esthétique". -ES: Khalid El Harrak- Le cinéma a besoin de sublimation et de grandeur d'esprit, sans pour autant tomber dans le piège de la complication et de la prétention, a relevé l'un des vétérans de la scène cinématographique arabe lors d'une rencontre avec des spécialistes et le grand public en marge de la 8ème édition du Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger. L'art est "une responsabilité et une mission", loin de la "mesquinerie" et du "superflu", qui est l'ennemi de tout artiste, a fait remarquer cette icône de l'âge d'or du cinéma égyptien, dont l'exposé a suscité l'admiration des artistes en herbe et déclenché un débat passionnant sur le rôle du cinéma dans la vie des peuples. M. El-Alayli avait entamé sa carrière professionnelle dans les années 1960, incarnant depuis des rôles dans plus de 75 productions cinématographiques. Il a atteint son apogée dans les films "AL Ard" (la terre) et "Iskandariyah lih?" (Alexandrie pourquoi?) du monument du cinéma arabe et mondial Youssef Chahine. Diplômé de l'Institut Supérieur d'Art Dramatique en 1960, Ezzat El-Alayli est reconnu pour ses rôles "engagés", ses films de genre, dramatique ou politique. Ses rôles ont souvent rejoint des questions liées à la pauvreté et à la paysannerie et ses choix de personnages ont été marqués en particulier par le courant "réaliste" du cinéma égyptien. La cérémonie de clôture de la 8ème édition du Festival du court métrage méditerranéen de Tanger aura lieu samedi soir et sera marquée par la remise du Grand Prix du festival, du Prix du jury et du Prix du scénario.