"Le rôle des coopératives et des associations dans le développement durable" a été le thème d'une table ronde organisée, vendredi à Imilchil, en marge du Moussem des fiançailles, qui se poursuit jusqu'au dimanche. Initiée par l'association ADRAR, cette table ronde à laquelle ont pris part plusieurs acteurs de développement, a constitué une occasion pour mettre le point sur le bilan des actions réalisées jusqu'à présent, et de tirer les conséquences à même d'aider à optimiser les fruits des actions de développement en cours et en perspective. Intervenant à cette occasion, M. Magouri Ahmed qui représentait l'Office régional de mise en valeur agricole de Tafilalet (ORMVA/T), a explicité les procédures des aides et subventions accordées par le gouvernement dans le cadre du Plan Maroc Vert, notamment en matière d'agriculture solidaire. Il a ainsi appelé les agriculteurs de la région à se fédérer en coopératives et associations, afin de pouvoir assembler leurs petites parcelles en une grande superficie et bénéficier, par conséquent, de toutes les aides accordées dans ce cadre. Outre l'aboutissement à une meilleure productivité, la fédération en coopératives permettra d'avoir davantage de chances de commercialiser la production du terroir et de procéder à toutes les opérations de conscientisation et de sensibilisation. Le Président du conseil provincial du tourisme (CPT) de Midelt, Youssef Aït Lemqaddam a mis en exergue le potentiel touristique de la région d'Imilchil marquée par sa richesse et sa variété et qu'il convient de préserver de la perdition progressive. Il a dans ce sens mis l'accent sur le patrimoine statique, en l'occurrence les grottes, les lacs, les montagnes, produits touristiques qui attirent les visiteurs locaux et étrangers, en quête d'aventures et de cadres naturels étranges. Et d'ajouter que les touristes viennent également à la recherche d'un potentiel touristique dynamique, et qui a trait à l'aspect culturel assez riche, dont les traditions des gens : mariages, costumes, chants, gastronomie, Moussems, savoir faire. M. Aït Lamqaddam a, dans cette optique, proposé la mise en place d'une Maison des traditions, établissement similaire à un musée, où l'on peut montrer toutes les formes de traditions aux visiteurs de la région, en l'occurrence le mode de coiffure qui permet de distinguer à titre d'exemple entre une femme mariée, une veuve et une demoiselle. Les intervenants ont affirmé, lors de cette table ronde, que le Moussem est une occasion pour préserver les coutumes, prospecter l'avenir de la région dans un cadre rationnel et promouvoir la région sur le plan touristique.