L'université internationale de Rabat (UIR) qui ouvrira ses portes en septembre prochain, ambitionne d'être un "acteur incontournable" dans le développement de l'économie du savoir principalement au Maroc et plus généralement en Afrique, a affirmé mardi au Technopolis de Rabat, le président de l'université, M. Noureddine Mouaddib. S'exprimant lors d'un point de presse, M. Mouaddib a indiqué que ce projet d'un coût de 1,117 milliard de dirhams réparti sur 5 ans, s'est forgé une vision originale bâtie sur une réelle volonté de partage de connaissances afin d'optimiser les conditions de développement socio-économique par le biais du renforcement du savoir-faire méditerranéen et africain. Il s'agit du premier partenariat public-privé dans le secteur de l'enseignement supérieur né d'un contrat de développement avec l'Etat dans le cadre du programme d'urgence, a indiqué M. Mouaddib, soulignant que l'Etat s'engage, entre autres, à ce que les diplômes de l'UIR soient reconnus au même titre que les diplômes nationaux. L'architecture pédagogique de l'UIR mise en place est calquée à la fois sur le schéma licence-master-doctorat et celui des écoles d'ingénieurs, a-t-il fait savoir, précisant que l'établissement est structuré en un domaine majeur d'ingénierie constitué de quatre pôles de formation et de recherche à savoir le pôle Aéronautique, spatial, automobile, naval et ferroviaire, le pôle Energies renouvelables et études pétrolières, le pôle des TIC et le pôle Architecture et design. L'université, basé au Parc Technopolis, a mis ainsi en place une Business School en management, un institut de sciences politiques et relations internationales et un institut des classes préparatoires aux grandes écoles d'ingénieurs et de commerce, a-t-il dit, ajoutant que l'université proposera également des offres de formation continue qui seront diplômantes ou qualifiantes. M. Mouaddib a souligné en outre que les formations développées avec les partenaires académiques internationaux notamment l'université américaine de Yale, GeorgiaTech, l'ESC de Rennes et l'Université de Nantes seront en double "diplômation". Il a également relevé qu'un consortium industriel visant à faciliter les relations entre l'UIR et le monde économique permettant d'établir des ponts durables formation-recherche-entreprise a été mis en place regroupant des institutionnels tels que la Caisse de dépôt de gestion (CDG), la Caisse française des dépôts et consignations (CDC), la SFI, le RCAR, Dyar Al Mansour le Groupe Banque populaire. Initié en 2006, le projet de l'UIR est porté par la diaspora académique marocaine et mobilise actuellement 40 professeurs et chercheurs évoluant dans des grandes universités internationales. Le projet répond, selon ses initiateurs, à la volonté de développement de la coopération entre le Maroc et la France dans le secteur de l'éducation, en particulier dans celui de l'enseignement supérieur.