69, acte gravé en lettres d'or parmi les événements glorieux de la lutte héroïque pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume. Chaque année, cet événement est commémoré dans la joie et la fierté par tous les Marocains, qui tiennent ainsi à rendre un vibrant hommage aux grands nationalistes et patriotes, hommes et femmes, à leur tête le libérateur de la nation, feu SM Mohammed V, et le guide du combat pour le parachèvement de l'intégrité territoriale, feu SM Hassan II, que Dieu ait leur âme en Sa sainte miséricorde. Certes, le retour de Sidi Ifni à la mère patrie est le résultat d'une action diplomatique, mais il n'en demeure pas moins qu'il est aussi le couronnement d'une longue lutte contre le colonialisme menée par les valeureux membres des tribus Ait Baâmrane. Les ressources et la position stratégique de Sidi Ifni ont fait d'elle une place très convoitée par l'Espagne qui l'a occupé en 1934 et l'a déclarée "Capitale du gouvernement d'Afrique du Nord espagnole". Le processus de la libération de Sidi Ifni du joug du colonialisme a atteint son summum en 1946, avec le soulèvement des tribus Ait Baâmrane contre l'occupation étrangère pour faire avorter une tentative d'imposer la nationalité espagnole aux habitants de la région. Les Ait Baâmrane, hommes et femmes d'une bravoure quasi légendaire, ont même été le fer de lance de la résistance nationale dans le sud du Maroc et les pourvoyeurs des nationalistes du Nord en armes à travers leurs cellules de résistance. Ce faisant, ils affirmaient leur attachement à leur Marocanité et à la symbiose qui existait entre eux et le glorieux Trône Alaouite, source du courage qui fut à l'origine de l'échec des tentatives coloniales visant à effacer l'identité marocaine de la ville. Cependant, le combat pour la récupération de Sidi Ifni a pris toute sa dimension en 1963 lorsque feu SM Hassan II avait saisi l'occasion d'une escale à Madrid pour rappeler au chef de l'Etat espagnol de l'époque que le Maroc entendait, en toute légitimité, reprendre l'enclave d'Ifni sous sa souveraineté. Après une période de revendication, il a fallu d'intenses négociations sous l'égide du comité des Nations Unies pour la décolonisation pour que le Royaume parvienne à faire valoir son droit naturel et légitime à la récupération de cette partie intégrante de son territoire. Le processus a été couronné, le 30 juin 1969, lorsque le drapeau marocain a été hissé haut dans la région, marquant ainsi le retour de cette partie si chère du Royaume à la mère patrie et le début de l'ère de la liberté et de l'indépendance. Après sa rétrocession, la ville de Sidi Ifni, a eu, le 18 mai 1972, le privilège d'accueillir feu SM Hassan II, qui a accordé un intérêt particulier au sud du Maroc. Cet intérêt concrétisait la profondeur historique et stratégique que revêt le sud et le Sahara pour les Rois du Maroc. Ainsi, les événements historiques de Sidi Ifni et d'autres lieux du territoire national ont eu pour effet salutaire de consolider l'esprit patriotique qui anime tout un chacun et de conforter la détermination des nationalistes à consentir des sacrifices pour le triomphe de leur cause. Suivant le parcours tracé par Ses illustres ancêtres alaouites, SM le Roi Mohammed VI a repris le flambeau du combat contre toutes les manoeuvres visant à porter atteinte à la stabilité du Maroc, à sa sécurité et à la dignité de ses citoyens. Le Maroc de SM le Roi Mohammed VI avance ainsi avec confiance et sérénité sur la voie de l'édification et de la préservation de son intégrité et de son unité, faisant face, à la faveur d'une mobilisation totale et globale, à tous les complots ourdis par les ennemis de la nation en vue de porter atteinte à son intégrité territoriale et à ses valeurs sacrées. Aujourd'hui, la commémoration de cette épopée nationale est une façon d'entretenir la mémoire, celle qui relate aux générations futures les exploits et épopées des ancêtres et leurs significations profondes en vue de stimuler leur sens de patriotisme et de les armer contre les manigances hostiles à la Nation.