L'Afrique est en passe de devenir une terre promise des investisseurs dans des secteurs névralgiques, notamment pour ce qui est des marchés émergents, ont souligné les participants au premier Forum Africain de la Finance, dont les travaux ont pris fin vendredi à Marrakech. Les participants à ce colloque, de deux jours, initié sous le signe "les nouvelles tendances de l'Asset management", ont été unanimes à affirmer que le continent africain connaît un développement très important dans des domaines comme les infrastructures, les mines, les télécommunications et récemment l'agriculture, relevant que cette région est tellement prometteuse en termes de rendement mais aussi de diversification. Dans le même ordre d'idées, ils ont mis en lumière les perspectives économiques en hausse dans le continent comme en témoigne l'augmentation ostensible du nombre d'investisseurs, estimant que cette situation est comparable aux conditions relatives au décollage économique des pays asiatiques. Les conférenciers ont plaidé, dans ce contexte, en faveur du développement des relations internes entre les Etats, la promotion de synergies entre les différents intervenants dans les domaines bancaire et de la finance et la promotion d'une clientèle locale. Ils se sont prononcés aussi pour un alignement des intérêts financiers entre les gestionnaires de fonds et les investisseurs, la promotion de la bancarisation en Afrique, l'augmentation du volume des échanges commerciaux interrégionaux dans le continent, et l'harmonisation des politiques économiques, réglementaires et fiscales nationales. "Les places financières classiques doivent avoir un nouveau regard sur l'Afrique, en la considérant désormais, comme un nouveau pôle de gestion des actifs et de diversification", ont-ils estimé, notant qu'il appartient aux banques africaines de faire preuve de beaucoup d'imagination, de sens commercial et de transparence. Les congressistes ont mis en lumière également l'importance de l'établissement de relations de coopération et de partenariats entre pays africains dans les domaines bancaire et financier. Ils se sont dits, en outre, en faveur de la consolidation du marché intérieur africain, de la promotion de la gestion d'actif, de soutien au dynamisme de l'offre de gestion, du renforcement de la chaîne d'innovation, de la création de sociétés innovantes et de l'encouragement de l'épargne longue. Ils ont, par ailleurs, pointé du doigt, l'inadaptation et la non harmonisation de la réglementation en Afrique, le vide juridique, la faible intégration des pays africains dans l'économie mondiale et la faible culture boursière dans ce continent. Initié par "i-conférences", ce conclave a réunit plus de 200 participants dont, des responsables gouvernementaux de la région, des gestionnaires d'actifs, des investisseurs institutionnels, et des fonds de pensions, en provenance de quelque 25 pays de l'Afrique du Nord du Centre et de l'Ouest, ainsi que des conférenciers d'Amérique, d'Europe, d'Asie et du Moyen Orient.