La situation de la femme au Maroc a connu de "grandes avancées" lors de la dernière décennie, a souligné la ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli. L'adoption du nouveau code de la famille a été une étape "cruciale" dans le processus de la promotion des droits de la femme marocaine, a ajouté Mme Skalli dans un entretien au journal espagnol "El Periodico", publié samedi en marge de la participation de la ministre au Congrès international des femmes dirigeantes et professionnelles tenu les 10 et 11 juin à Barcelone (Nord-est de l'Espagne). Entré en vigueur en février de 2004, ce Code consolide l'égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines et renforce les droits de la femme comme une composante importante dans la société marocaine, a-t-elle précisé, notant que le Code de la famille apporte plusieurs innovations comme l'âge légal du mariage qui est fixé à 18 ans que ce soit pour le garçon ou pour la fille, la répudiation et la polygamie sont soumises à des conditions sévères et le divorce consensuel est institué. Par ailleurs, la ministre a mis en exergue les efforts du Maroc pour lutter contre la violence conjugale, rappelant que le gouvernement a adopté plusieurs mesures susceptibles de protéger les femmes contre ce genre de violence. Mme Skalli a représenté le Maroc aux travaux du Congrès international des femmes dirigeantes et professionnelles qui se sont achevés vendredi dans la capitale catalane. Lors de ce Congrès, la ministre a exposé l'expérience marocaine en matière d'égalité entre les sexes et le bilan réalisé jusqu'ici dans le cadre de l'Agenda national de l'égalité 2008-2012. L'Association des femmes chefs d'entreprise au Maroc (AFEM) a participé également à ce congrès en tant qu'institution modèle oeuvrant dans le lobbying économique et entrepreneurial en faveur de l'égalité. Ce Congrès de deux jours avait pour but d'offrir des pistes et des stratégies pour améliorer la gestion des organisations et faciliter la promotion professionnelle des femmes dirigeantes et professionnelles, tout en mettant en exergue l'importance des technologies de l'information et de la communication pour l'essor d'une économie égalitaire.