Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq, a salué le discours prononcé mercredi à Oxford par le Prince Charles de Galles, dans lequel l'héritier du Trône anglais a invité le monde à s'inspirer de l'Islam dans le cadre des efforts visant à sauvegarder l'environnement. - Propos recueillis par Abdelghani Aouifia - "Cette conférence, qui s'ajoute à celles données dans le passé par le Prince Charles, vient rendre justice aux Musulmans et reconnaitre leur grande contribution à la civilisation humaine", a confié à la MAP M. Ahmed Taoufiq, qui a assisté à la rencontre sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, les deux discours importants prononcés par le Prince Charles en 1993 et en 1996 sur le dialogue entre l'Islam et l'Occident. Ces deux discours, a-t-il expliqué, ont fait cas d'école et eu le mérite d'amorcer un dialogue combien sérieux et utile. Il s'agit d'initiatives qui contribuent à dissiper et combattre les préjudices qui marquent les positions de certains milieux occidentaux au sujet de l'Islam et des musulmans, a dit le ministre, soulignant que dans ses trois discours, le Prince Charles a souligné les valeurs communes que l'Islam et l'occident partagent, lesquelles valeurs favorisent la complémentarité et offrent l'opportunité de jeter des passerelles entre les deux camps. Le statut du Prince Charles confère une importance particulière à ces positions, a poursuivi M. Taoufiq, rappelant l'intérêt que le Prince de Galles accorde à l'étude de l'Islam et à la contribution de la civilisation musulmane. Le ministre des Habous et des Affaires islamiques a, par ailleurs, souligné l'importance de la conférence de mercredi d'autant plus qu'elle a abordé un thème d'actualité qui touche à la survie même de l'espèce humaine, à savoir celui de l'environnement. M. Ahmed Taoufiq a relevé la pertinence de l'approche adoptée par le Prince Charles, qui en citant des versets du Saint Coran, a montré l'importance qu'accorde l'Islam à la protection de l'espace et des ressources naturelles, sur la base du principe du juste milieu. Une telle conférence contribuera à coup sur au lancement d'un large débat sur ces questions intrinsèquement liées à l'avenir de l'humanité, a encore dit M. Ahmed Taoufiq. M. Ahmed Taoufiq a, par ailleurs, souligné, lors d'un débat qui a suivi la conférence, l'intérêt qu'accorde le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, aux questions de la protection de l'environnement, dans le cadre de l'Initiative Nationale pourt le Développement Humain (INDH) et des efforts que le Maroc ne cesse de déployer sur la voie du développement économique et social. Il a également rappelé que sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, une des causeries religieuses du mois sacré de Ramadan de l'année dernière a été consacrée au thème des vertus de la protection de l'environnement en Islam. Lors de ces entretiens, le responsable n'a pas manqué de rappeler l'adoption par le Maroc d'une charte de l'environnement inspirée des préceptes de l'Islam. Par ailleurs, M. Ahmed Taoufiq a saisi l'occasion de sa visite à Oxford pour s'entretenir avec des responsables du centre d'Oxford des Etudes Islamiques (OCIS) au sujet des moyens de renforcer davantage les excellentes relations qui lient le Royaume et cette prestigieuse institution. Ces responsables ont tenu à exprimer leur gratitude au Maroc pour le vif intérêt qu'il accord à l'action du centre, a indiqué M. Ahmed Taoufiq, ajoutant que les discussions ont également porté sur la contribution du Maroc à la construction du nouveau siège du centre et la possibilité d'introduire le style architectural marocain à la mosquée ou la salle de conférence de l'OCIS. Le centre d'Oxford pour les Etudes Islamiques, qui a organisé la conférence du Prince de Galles, est un centre indépendant relevant de la prestigieuse université d'Oxford. Crée en 1985 dans le but d'encourager les études sur l'Islam et le monde musulman, l'OCIS est placé sous le patronage du Prince Charles. L'institution est gérée par un conseil d'administration composé de scientifiques et d'hommes d'Etat de plusieurs pays ainsi que de représentants de l'université d'Oxford.