L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale a souligné, lundi, que la réalisation du droit à l'éducation et la rénovation du secteur de l'enseignement est un axe hautement prioritaire de la stratégie globale de réformes tous azimuts engagées par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI. M. Hilale, qui intervenait lors d'un panel sur le droit de la femme à l'éducation, organisé dans la cadre de la 14ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, a fait savoir que le Maroc a mis en place une série de réformes juridiques et institutionnelle, des structures et des programmes de sensibilisation dans le cadre de la mise en Œuvre de la Déclaration de Beijing de 1995, tant sur le plan de la promotion de l'égalité des sexes et la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes que sur le plan de la réalisation de leur droit à l'éducation. Le diplomate marocain a aussi mis en relief, dans ce contexte, l'effort considérable, qui a été consenti dans le Royaume lors des dernières années pour encourager la scolarisation des filles en milieu rural, en remédiant aux difficultés qui l'entravent. Ainsi, a-t-il expliqué, l'éducation des femmes et des filles bénéficie d'une attention particulière dans les programmes de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), qui a permis la création des conditions favorisant l'accès à l'éducation à travers la mise en place de plusieurs foyers pour jeune filles "Dar attaliba" et des internats, en vue d'encourager la scolarisation, lutter contre la déperdition scolaire et améliorer les conditions d'hébergement des filles au milieu rural notamment. Il a fait remarquer que les efforts du Maroc dans ce domaine se sont consolidés par des mesures d'accompagnement axées, particulièrement sur l'éducation non formelle et la lutte contre l'analphabétisme, considérée comme une obligation sociale de l'Etat, rappelant, à cet égard, que le gouvernement marocain a adopté un Plan national visant l'éradication quasi-totale de l'analphabétisme à l'horizon 2015, en particulier parmi les femmes et les jeunes filles. M. Hilale a également rappelé que la Constitution marocaine garantit le droit à l'éducation à tous les citoyens sans discrimination aucune et que la Charte Nationale de l'Education et la Formation consacre le principe de l'égalité des citoyens, de l'égalité des chances qui leur sont offertes et du droit de tous (filles et garçons) à l'enseignement, que ce soit en milieu rural ou en milieu urbain. Il a, d'autre part, fait observer que le droit à l'éducation est un droit fondamental de l'homme et que sa pleine réalisation est une condition nécessaire à l'exercice de tous les autres droits de l'homme. Ce droit permet l'épanouissement intellectuel et l'autonomisation de l'individu et de ce fait, son impact direct sur le développement humain est sans équivoque, a-t-il estimé. L'ambassadeur marocain a déploré, à ce propos, que des millions de personnes à travers le monde, dont des enfants, des d'adultes et un grand nombre de femmes et de petites filles, demeurent discriminés en raison de la pauvreté, des conflits armés, des catastrophes naturelles ou encore des pratiques et traditions sociales qui restreignent les chances des filles d'accéder à l'école ou les obligent à la quitter prématurément. Pour lui, le droit des femmes à l'accès à l'enseignement est tout aussi fondamental que la création des conditions favorables pour la continuité de leur éducation et leur formation.