Le groupe " Banca Civica " qui regroupe trois caisses d'épargne régionales espagnoles Caja Navarra (CAN), CajaCanarias et Caja Burgos, a annoncé, vendredi, son intention d'étendre ses activités à l'international et d'opter pour des marchés comme le Maroc, les USA et l'Allemagne. Le groupe " Banca Civica " a décidé d'opter pour l'internationalisation comme " élément clé " de son activité et " pense s'incorporer à des marchés comme les USA, l'Allemagne ou le Maroc ", a indiqué le directeur général de la CAN et futur président exécutif du groupe, Enrique Goni, dans des déclarations rapportées par les Médias Espagnols. Le groupe Banca Civica a vu le jour début avril dernier après la fusion de trois caisses d'épargne régionales espagnoles Caja Navarra (Can), Caja Canarias et Caja Burgos, devenant ainsi la sixième caisse d'épargne Espagnole de par la taille et la cinquième de par le résultat avec 2,4 millions de clients en Espagne. Selon le DG de la CAN, les caisses d'épargne Espagnoles ont basé leur stratégie ces derniers temps sur " un seul et unique client, l'Espagne ". Une stratégie qui est " périlleuse " de son point de vue et qui a " empêché leur internationalisation ". Mais face au changement du marché financier, l'internationalisation est devenue " nécessaire ", a-t-il dit et " c'est pour cette raison qu'elle sera l'un des éléments clés de Banca Civica qui programme de s'incorporer dans des marchés comme les USA, l'Allemagne ou le Maroc ". Abordant l'actuelle situation économique et financière en Espagne, Enrique Goni a estimé que la situation de crise actuelle n'est pas " accidentelle ". " Cette situation nous avons tous contribué à la générer ", a-t-il reconnu, affirmant que " l'optimisme fait partie de la solution pour sortir de cette mauvaise situation économique, surtout si ce processus est accompagné d'un bon diagnostique". " Ce sont ces principes qui ont décidé les trois caisses d'épargne à former un nouveau modèle (à) qui mise sur l'innovation dans tous les domaines", a-t-il assuré. La Banque d'Espagne avait préconisé en novembre dernier la fusion entre caisses d'épargne comme une solution de sortie de crise, souhaitant une réduction de plus de moitié le nombre de petits établissements de crédit d'ici l'été, ce qui le ramènerait à une vingtaine sur les 40 caisses d'épargne qui composent le secteur en Espagne. Selon les analystes, les grandes banques commerciales espagnoles ont bien résisté à la crise financière mais les caisses d'épargnes régionales, souvent liées aux autorités régionales, ont été fragilisées par l'effondrement du marché immobilier espagnol et ont vu leur créances douteuses fortement augmenter.