Nous avons appris que le gouvernement canadien concocterait la visite officielle du dictateur Zine El Abidine Ben Ali "Président" de la Tunisie, prévue pour mars 1999. Cette nouvelle en a surpris plus d'un et engendré une levée de boucliers avec le branle-bas de combat qui s'en suivit dans les milieux des droits de l'homme et médiatiques.A propos de cette visite outrageuse faisant tâche d'huile sur le cinquantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, nous permettrons une critique adressée au gouvernement Chrétien qui semble s'engager dans une voie aux antipodes des valeurs canadiennes en matière de droits de l'homme. Vivement le retour de l'énergique Sheila Cops... Ainsi, la visite officielle du dictateur tunisien Ben Ali prévue pour le mois de mars 1999 risque de défrayer la chronique canadienne des droits de l'homme. En effet en commettant cette énorme bévue, le gouvernement Jean Chrétien ouvrirait une porte à ces démons du despotisme dictatorial que le Canada prétend combattre à coup de colloques et de festivités, à la gloire des droits de l'homme et des libertés, symbolisés par la feuille d'érable dont on fait hélas cette fois ressortir le rouge sang. Quand nous savons que le conseiller juridique au ministère des Affaires Etrangères (Canada) est l'un des principaux instigateurs de la mise sur pied de la Cour Criminelle Internationale, c'est à se demander comment l'idée d'accueillir le dictateur tunisien a pu germer dans de "sains" esprits et comment est-il poss ible pour le gouvernement canadien de retourner sa veste aussi promptement pour se placer aux antipodes de sa vocation humanitaire. Le Canada n'est-il pas l'un des principaux signataires en 1948 et un modèle, un chef de file dans la plaque tournante mondiale de ces droits et libertés. L'intégrité, la culture, la diplomatie, les connaissances et le savoir-faire au niveau des relations internationales, le raffinement politique de ce personnage fabuleux qui donna au pays la prestance d'une reconnaissance internationale, et qui devint par sa force de caractère engagée, le chou-chou des Maghrébins en particulier, et des tiers mondistes en général, ne font que contraster avec la vile personnalité de M. Jean Chrétien qui somme toute ,endosserait la représentation symbolique du gentil "toutou à sa mémère" trottant la queue entre les jambes dans le sillage de son Oncle Sam... Quoi qu'il en soit, fort heureusement pour parer à l'éventualité de cette visite honteuse pour le Canada et le Québec, la mobilisation est prompte de Montréal à Québec en passant par Ottawa et les groupes déjà structurés en organisations ou comités de défense des droits de l'homme seront semble-t-il largement appuyés par les médias, ce qui sera d'autant plus propice une fois de plus à imposer en direct au grand public ( après "Bleuets Dattes et Rock'n Roll") une certaine réalité de la dictature de Carthage??