Vous savez mon père était illettré et ma mère aussi. Nous étions dix enfants. Et à chacun, ils nous ont donné une très bonne éducation. La seule chose où je ne peux mentir à mon père, c'est quand je lui lisais les résultats de mes examens. Ils étaient conscients qu'il fallait que nous ayons des outils pour être les enfants de demain selon ses dires. Mon père a tout fait pour qu'on soit des enfants éduqués. Aujourd'hui nous lui en sommes redevables et très reconnaissants. Merci pour ce cadeau, qui nous suit et qui grandit avec nous. Contrairement à ce qu'en pensent, les pays du Tiers-monde n'on pas de leçons à donner aux pays industrialisés. Par exemple le Canada, ils n'ont pas bâti leur pays pour rien. Ils font parti du G7, excusez-moi, avec la Russie, le G8. En 1980, pleins de Marocains ont immigré pour étudier au Québec. Même à cette époque, cela n'était pas donné à tout le monde pour étudier au Québec, il fallait beaucoup d'argent pour venir ici. Mais grâce à un accord entre le gouvernement du Québec qui a su montrer une ouverture pour cette jeunesse et du gouvernement marocain, c'était quand même plus facile. Malheureusement cette facilité n'avantageait pas seulement les gens du peuple. Au contraire, cette facilité était surtout bien exploitée par ces riches Marocains, ceux qui ont le pouvoir dans mon pays, là-bas. Voici un cas extraordinaire, mais l'est-il réellement ? Voilà une dame qui s'appelle Achour, reprenons dès le début voilà une dame pour bien la nommer et qu'aucun doute ne subsiste qui s'appelle Btissam Achour. Grâce à des appuis, elle a pu légaliser un faux diplôme en 1999, elle est désormais bachelière (l'équivalent de la licence marocaine). Elle l'a faussement légalisé au Consulat général du Maroc à Montréal où son père l'a installée. Elle avait tous les droits et les avantages dont aucun enfant du peuple marocain résidant à Montréal ne peut en profiter. Son cas n'est pas unique. Selon nos informations, plusieurs de ces enfants de riches et de bien nantis Marocains occupent à ce jour des postes supérieurs soit en Europe ou en Amérique. Alors que les enfants du peuple qui se battent pour décrocher leurs diplômes à la sueur de leur front et de la bourse de leurs parents qui se cotisent pour favoriser la réussite d'un des leurs. Et même avec ce diplôme tant convoité en poche, cela ne leur donne comme débouché de rejoindre leurs congénères devant le Parlement marocain qui manifestent pour avoir le droit d'avoir un emploi tout simplement. Madame Btissam Achour a de la chance, elle a un papa qui est un employé du protocole royal. Grâce au piston probablement du papa, elle occupe actuellement un emploi au Bureau de représentation de la Banque populaire du Maroc à Montréal. Elle jouit d'un appui inconditionnel sans aucune vérification de Monsieur Jamal El Ouadie, qui est le chef du bureau de la Banque. Il se peut que cela soit monnaie courante dans certaine administration, un prêté pour un rendu et que ce monsieur souhaite un retour d'ascenseur en accédant à un poste plus élevé en remerciement de sa complaisance. Sous peu, nous vous donnerons plus de détails sur ce monsieur et sa femme au Canada.