Les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d'Appel de Meknès, ont rendu lundi 8 avril leur verdict dans l'affaire du brigadier de police accusé d'homicide volontaire commis à l'aide d'arme à feu et coups et blessures à l'aide d'une arme blanche. Le policier avait tiré sur son supérieur dans le district provincial de la sûreté d'Ifrane. Le lieutenant de police Hamid A., en l'occurrence la victime, était le chef de la police urbaine de la région d'Ifrane. Suite à une dispute de travail, le brigadier avait complètement perdu tout contrôle de lui-même avant de faire usage de son pistolet de service pour abattre son chef. Un fait divers sordide qui avait bouleversé l'opinion publique au moment des faits, qui remontent au 28 août 2018. Le brigadier natif de la petite ville d'Azrou, marié et père de trois enfants, exerçait au sein du corps urbain de la police d'Ifrane. Le jour du drame, après avoir tiré sur son chef, il s'empare d'une arme blanche et blesse deux autres policiers qui avaient essayé de le calmer en le désarmant. Le motif exact de la dispute n'a jamais été vraiment clarifié. Le communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale avait indiqué que le brigadier, hors de lui au moment de la querelle, s'était emparé de son arme en mettant fin à la vie de son chef avec une seule balle en pleine tête. Pour les magistrats chargés de porter leur jugement à l'encontre de l'accusé, l'homicide avait été prémédité avant de passer à l'acte criminel. Le brigadier de police savait d'avance qu'il allait commettre une folie meurtrière. Il a donc été poursuivi selon l'article 393 du code pénal, la peine pouvant alors atteindre la peine de mort. Après délibération, il a été condamné à une peine de 30 ans de prison ferme. Abdallah LAHFARI