C'est une tournée chargée de symbolique que le Parti de l'Istiqlal s'apprête à mener dans les provinces sahariennes du Maroc. En ce mois d'avril 2019, cette région est littéralement sous les feux de la rampe. En effet, la visite de l'Istiqlal se situe opportunément dans une période charnière pour l'avenir proche et moyen du Sahara marocain. Période marquée par l'enchaînement de plusieurs dates décisives. La première de ces dates est le 21 mars lors de laquelle fut organisée la 2ème table ronde concernant le Sahara qui a réuni à Genève les représentants du Maroc avec leurs homologues des autres parties concernées, en l'occurrence l'Algérie, la Mauritanie et les séparatistes du Polisario. L'issue de cette deuxième table ronde avait été marquée par un franc satisfecit de la partie marocaine qui, tout en rappelant que le Maroc s'est engagé dans ces négociations « avec un esprit constructif pour parvenir à une solution définitive à ce différend régional», a pu réaffirmer les constantes de sa position sur ce sujet. Notamment et surtout le caractère non négociable de l'intégrité territoriale et nationale. Autre motif de satisfaction exprimé par M. Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires Etrangères, la 2ème table ronde a mis en exergue «le rôle important que jouent les représentants de la population des provinces du Sud et qui ont participé de manière active et intense aux travaux, en intervenant dans tous les points à l'ordre du jour de la réunion pour affirmer qu'il sont les représentants légitimes de cette population et que le nouveau modèle de développement des provinces du Sud a créé une grande dynamique dans cette région». Notons à ce propos que les représentants de la population locale ayant pris part à la rencontre de Genève et dont M. Bourita a salué l'engagement sont tous les trois des membres actifs du Parti de l'Istiqlal. Il s'agit de M. Hamdi Ould Errechid, président de la région Laâyoun, Saqia Lhamra, M. Yenja El Khattat ainsi que Mme Fatema El Adli, acteur associatif et membre du Conseil régional de Smara. Notons également que plus de la moitié des élus de la région sont issus des rangs de l'Istiqlal. Autres dates importantes, les 9 et 10 avril prochain pendant lesquelles le Conseil de Sécurité de l'ONU se réunira pour se concerter sur la MINURSO. Ceci en prélude à l'organisation, le 29 du même mois, d'une réunion où sera adoptée la nouvelle résolution sur le renouvellement du mandat de la mission onusienne déployée au Sahara. Au beau milieu de ce contexte politique crucial, le Parti de l'Istiqlal a donc décidé d'organiser sa tournée dans les provinces sahariennes. Celle-ci revêt une certaine singularité, aussi bien par son ampleur que par sa teneur. En ce qui concerne l'ampleur, ce sont en effet environ deux cent membres du parti qui seront de ce voyage organisé sur plusieurs étapes. Programmée à Lâayoune, le samedi 6 avril, la première de ces étapes verra l'organisation inédite de la réunion du Comité Central du parti en dehors de son siège à Rabat. Véritable plate-forme de réflexion et d'échange d'idées, le Comité central traitera de la thématique de grande actualité de l'enseignement et de l'éducation sous l'intitulé «Education, état des lieux et perspectives». Le même jour, une rencontre d'échange avec le Secrétaire Général du Parti, M. Nizar Baraka, se tiendra à la place du Méchouar en présence des membres du parti et des populations locales. La tournée se prolongera le lendemain dimanche 7 avril dans la ville de Smara, le lundi à Boujdour, avant sa clôture le mardi 9 avril à Dakhla. Dans l'ensemble de ses étapes, le parti ira à la rencontre de ses militants et des populations locales dans le cadre de meetings et de réunions de concertation et d'échange. Cette tournée s'inscrit dans le cadre de la stratégie d'ouverture et d'échange initiée par le parti, en continuité des tournées récemment organisées dans les régions de Béni Mellal, Azilal, Khénifra, Larache et Ksar Lakbir. En plus d'être une occasion de rencontrer les populations locales, de jauger leurs attentes et leurs besoins, accompagnant ainsi les efforts du Maroc en vue d'ancrer les provinces sahariennes et leur population dans le processus global de développement que connaît le pays, elle sera l'occasion d'évoquer les grandes lignes du nouveau modèle de développement proposé par le Parti de l'Istiqlal à l'aune des particularités sociales, culturelles et économiques de la région. Elle met, de ce fait, en œuvre les grandes orientations de ce model de développement qui repose, entre autres ruptures, sur la réduction des disparités territoriales, notamment au niveau des zones frontalières, rurales, montagneuses et sahariennes.