La capitale qatarie Doha a été, vendredi soir, le théâtre d'une confrontation tant attendue qui a opposé le Raja de Casablanca (vainqueur de la CAF) et l'Espérance de Tunis (tenant du titre de la Ligue des Champions) au stade Thani Ben Jassim. Cette édition, la 27ème du nom (la première s'étant déroulée en 1993) qui se dispute en un seul match, est la première qui s'est déroulée hors du continent. Sur les trois quarts de cette Supercoupe, l'Espérance en a gagné 19 trophées, excepté l'année 2012 quand le Moghreb de Fès le lui avait arraché grâce aux tirs au but. L'Espérance était alors championne de la ligue. Le Raja de Casablanca, vainqueur de six titres continentaux, a disputé sa 3ème Supercoupe après la finale de 2000 qu'il a remportée et de 1998 qu'il a perdue. Le club tunisien, lui, a, à son actif, 6 titres continentaux, tandis qu'il dispute sa 4ème Supercoupe après 1995, qu'il a remportée en 1999 et 2012. Lors de ce choc maghrébin entre deux clubs historiques du continent, le Raja s'est présenté avec tous ses atouts ; notamment Mahmoud Benhalib, qui a été sacré buteur de la dernière édition de la Coupe de la CAF avec 12 réalisations, et Mohcine Iajour qui, en dépit de l'âge, continue à être la terreur des défenses nationales et continentales. Puis le RCA a compté sur son effectif avec le retour du Libyen Sanad El Ouarfli, qui s'est remis d'une forte blessure. « Sanad » en français veut dire soutien. Il l'a vraiment été pour le Raja dans cette finale. Touché au moral, le Tarajji pouvait compter sur son scoreur-masion, Anis Badri, buteur de la dernière édition de la Ligue des Champions avec 8 buts, mais... L'entraîneur français du club casablancais, Patrice Carteron, même s'il a affirmé, avant le match, que cette finale n'aura pas un parfum de revanche sur l'Espérance, car c'est le club tunisien qui a été à l'origine de son éviction du club Al Ahly (lorsque ce dernier a été défait par l'Espérance, c'était le Français qui l'entraînait), au fond de lui-même, le technicien français préparait un petit coup, à sa manière. Oui, il était écrit quelque part qu'en ce jour-là, le coach français et ses poulains gâcheront la fête du club de l'Espérance de Tunis, qui s'apprête à célébrer son centenaire. Hamid Yahya