Le Sous-comité des Nations-Unies pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants s'est félicité du cadre législatif et des réformes en cours dans le Royaume pour le renforcement de la lutte contre la torture. La délégation interministérielle aux droits de l'homme indique, dans un communiqué, que le Sous-comité qui a effectué une visite au Maroc du 22 au 28 octobre, a appelé à la mise en oeuvre effective de ces mesures. M. Hans-Jorg Bannwart, qui a conduit la délégation onusienne, a indiqué dans un communiqué issu du Sous-comité, que pour protéger les personnes privées de liberté contre la torture et autres mauvais traitements, le mécanisme national de prévention de la torture doit prôner les critères d'indépendance, de compétence et d'autonomie financière et avoir la possibilité d'accéder à tout lieu de privation de liberté. Cette visite, la première du genre intervient suite à l'adhésion du Maroc en novembre 2014 au Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants et à la création du mécanisme national de prévention de la torture, relève la délégation interministérielle. Le Sous-comité a rencontré, lors de sa visite au Maroc, le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme, Mustapha Ramid, qui avait passé en revue les mesures prises pour la mise en place du mécanisme national de prévention de la torture et les acquis réalisés sur les plans institutionnel, législatif et judiciaire en matière de lutte contre la torture. D'autres réunions ont été également tenues avec de hauts responsables marocains, dont le ministre de la justice et le président du conseil national des droits de l'homme (CNDH), ainsi qu'avec des représentants de la société civile. Le Sous-comité a, par ailleurs, effectué des visites à la prison locale de Salé, à l'hôpital psychiatrique de Salé et aux lieux de privation de liberté relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Gendarmerie royale.