Le nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara, Horst Koehler, débutait hier lundi à Rabat sa première tournée régionale, avec pour mission de relancer la médiation envue de sortir le conflit de l'impasse. L'ex-président allemand, nommé en août par le nouveau secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, devait avoir notamment des entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, selon une source au sein du ministère. Sa tournée doit ensuite le conduire en Algérie et en Mauritanie, avant qu'il ne présente un compte-rendu devant le Conseil de sécurité à New York. Le nouveau secrétaire général de l'ONU a affirmé en avril vouloir impulser une "nouvelle dynamique" autour de ce dossier. Dans la foulée, le Conseil de sécurité a adopté une résolution de soutien à une reprise de négociations et prolongé jusqu'à fin avril 2018 le mandat des casques bleus de la Minurso, notamment chargés de surveiller le cessez-le-feu signé en 1991. M. Koehler succède comme émissaire à Christopher Ross, qui avait démissionné en mai après huit ans d'une mission marquée par des tensions. La mission du nouvel émissaire intervient par ailleurs dans un contexte d'enjeux sécuritaires persistants dans la bande sahélo-saharienne, théâtre d'attaques jihadistes. Rabat, qui a mené ces derniers mois une activité diplomatique intense sur le thème de la stabilité régionale, met régulièrement en avant la nécessité d'éviter toute forme de balkanisation. Le dossier a été abordé lors des récentes visites à Rabat du Premier ministre russe Dimitri Medvedev et du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Ce dernier a réitéré la position de Paris, pour qui la proposition d'autonomie marocaine "est une bonne base de négociation". 21 parlementaires péruviens saluent la pertinence de la proposition d'autonomie Vingt-et-un membres du Parlement péruvien ont salué la pertinence de la proposition d'autonomie pour le Sahara sous souveraineté marocaine, en appelant leur pays, qui, occupera prochainement la présidence du Conseil de sécurité, à soutenir l'initiative marocaine visant à tourner définitivement la page d'un conflit qui dure depuis plus de 40 ans. Dans une lettre signée par 21 membres du Congrès péruvien et adressée au ministre des Affaires étrangères, Ricardo Luna, les parlementaires, toutes formations politiques confondues, ont exprimé leur soutien à l'initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara qui bénéficie d'un large soutien de la part de la communauté internationale et a été saluée par le Conseil de sécurité de l'ONU dans plusieurs de ses résolutions depuis 2017, dont la résolution 2351 datant d'avril dernier, qui a qualifié de "sérieuse et crédible" la proposition marocaine d'autonomie. Dans ce document, dont copie est parvenue à la MAP, les parlementaires se sont dits confiants que le Pérou œuvrera, au cours de sa présidence de l'organe Exécutif de l'ONU, à soutenir "la dynamique de l'espoir créée par la proposition marocaine d'autonomie, et ce, en vue de parvenir à une solution politique négociée, juste et durable à la question du Sahara". Les parlementaires ont également salué la position officielle du Pérou concernant la soi-disant "république sahraouie", laquelle a été présentée de manière étendue dans un communiqué publié récemment par le ministère des Affaires étrangères, affirmant que le pays sud-américain n'entend pas reprendre les relations diplomatiques avec l'entité fantoche. Aussi, les membres du Congrès péruvien ont relevé qu'il n'y a aucun doute sur le fait que cette position est en phase avec les résolutions du Conseil de sécurité concernant le diférend régional sur la question du Sahara et avec tous les efforts consentis par le Secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel. Dans ce contexte, la lettre rappelle que la fantomatique "rasd" n'est pas reconnue par les Nations Unies car, en vertu des dispositions de la loi internationale, elle ne dispose pas des conditions nécessaires à la création d'un état, d'où la décision du Pérou de suspendre les relations diplomatique avec l'entité fantoche, en ajoutant que près de 50 pays ont suspendu ou gelé leur reconnaissance de cette entité depuis la fin de la guerre froide. D'autre part, les parlementaires ont salué la décision libre et souveraine des autorités péruviennes visant à mettre fin aux manigances de la touriste espagnole et fausse diplomate, la dénommée Khadijetou El Mokhtar, en la renvoyant vers son pays d'origine. Les parlementaires ont aussi appelé à l'adoption des mesures judiciaires nécessaires pour que la séparatiste du polisario réponde de ses actes inacceptables et de la violation de la souveraineté du Pérou et de ses institutions constitutionnelle, suite à son refoulement vers l'Espagne.