La cour maritime du Panama a nié l'existence de tout lien entre la cargaison du navire marocain de phosphate et le Front Polisario. Ultra Innovation, un navire appartenant à Ultrabulk, la plus grande société transporteuse de Phosphates au monde, saisi par les autorités panaméennes lors de sa transportation de 50 000 tonnes de phosphates en provenance de l'exploitation de l'OCP à Boucraa ; Phosboucraa et à destination du Canada , selon le site Marine Traffic, suite à une plainte déposée par le Front Polisario. Portant un caractère politique et non juridique l'affaire ne pouvait pas être traitée dans une cour nationale, puisque cette dernière n'est pas la juridiction compétente pour se prononcer dans le sujet d'une telle affaire à ampleur politique internationale. Prononcée le 09 Juin, la décision de la cour maritime du Panama a affirmé l'absence de toute preuve indiquant que la cargaison du phosphate appartient au Polisario. Et elle a notamment rejeté tout lien entre le Polisario et la terre source du Phosphate, tout en se basant sur le jugement prononcé par la cour européenne de justice où cette dernière déclare que le Polisario ne représente pas le « peuple sahraoui ». Trois semaines avant, un autre phosphatier transportant destiné à la Nouvelle Zélande a été saisi en Afrique du Sud. Et la décision se rapportant à ce dernier a été reportée jusqu'au 30 Juin. En moins d'un mois deux navires ont été saisis et les pertes dues à leur immobilisation continuent à augmenter. Cela se reproduira-t-il une autre fois ? Et que serait la décision de l'Afrique du sud ? Serait-elle contradictoire à celle prononcée par la cour maritime du Paname ? où confirmerait-elle le jugement panaméen ? L'origine de tous ces saisis a été des plaintes portées par le Front Polisario. Un front qui n'existe que dans les provinces algériennes et qui a échoué à se faire reconnaitre comme étant représentatif de la « population sahraoui » par la cour maritime panaméenne d'une part et par l'Union européen d'une autre part , ce qui fait de lui une entité inexistante. Zineb CHOUKRI