La nette contribution de la demande intérieure à la formation du produit intérieur brut se confirme une fois de plus. Les comptes nationaux de l'année 2016 tels que, récemment, dévoilés par le Haut Commissariat au Plan renvoient à la conclusion selon laquelle la croissance économique, située à 1,2% contre 4,5% en 2015, a été, essentiellement, tirée par la consommation finale des ménages et l'investissement. Et ce, dans un contexte marqué par de grandes tendances dont la détérioration du solde des échanges extérieurs et un creusement du besoin de financement. En chiffres, la demande intérieure a enregistré, au titre de l'exercice en question, une croissance de 5,5% en volume contre 1,9% en 2015 sous l'effet d'une augmentation de l'investissement et d'une amélioration des dépenses de consommation des ménages. Enregistrant une hausse de 3,4% en 2016 au lieu de 2,2% en 2015, les dépenses de consommation finale des ménages ont contribué pour 1,9 point à la croissance du PIB au lieu de 1,3 point l'année précédente. La consommation finale des administrations publiques, de son côté, s'est accrue de 2,1% au lieu de 2,4% en 2015, avec une contribution à la croissance de 0,4 point. Parallèlement, le besoin de financement de l'économie nationale s'est nettement aggravé en passant de 2% du PIB en 2015 à 4,3% en 2016. Ce besoin de financement est tout aussi accentué par la détérioration du solde des échanges extérieurs sous l'effet de la hausse relativement substantielle des importations. La aussi, les chiffres du HCP sont assez significatifs. Les échanges extérieurs nets des biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance du PIB de l'ordre de 4,7 points en 2016 au lieu d'une contribution positive de 2,4 points une année auparavant. Les importations ont connu une forte hausse de 15,4% en volume en 2016, nettement supérieure à celle des exportations, de l'ordre de 5,1%. Du coup, et sous l'effet conjugué de bien d'autres facteurs dont la baisse de 12,8% en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) au lieu d'une hausse de 11,9% en 2015 et l'accroissement de 8,5% en volume des impôts nets des subventions sur les produits contre 18,1% une année auparavant, le taux de croissance de l'économie nationale s'est établi à 1,2% en 2016 au lieu de 4,5% en 2015. Hors agriculture, le produit intérieur brut est passé de 3,7% en 2015 à 3,1% en 2016.