La situation alarmante et alarmiste de certains anciens clubs qui ont fait la gloire du football national est inextricable. Des formations quasi centenaires qui ont marqué l'Histoire du ballon rond au Maroc. Des clubs comme le Stade Marocain, Chabab El Mohammedia, la Renaissance Sportive de Settat, le COD de Meknès, le TAS... qui se trouve aujourd'hui presque dans l'oublie dans les divisions inférieures, luttant pour le maintien, et parfois même pour la survie. Alors que jadis ces véritables institutions jouaient les premiers rôles en championnat et en Coupe du Trône. Tant par les titres nationaux qu'ils ont glanés, que par le nombre incalculable de joueurs de talent qu'ils ont donné à l'équipe nationale. Le Stade Marocain créé en 1919 était un véritable « réservoir » qui fournissait des joueurs d'un calibre international. A l'image d'Abdelkader Raïss, Antaki, Bouchta, Hajjami pour ne citer qu'eux. Un club qui s'était fort distingué dès ses premières décennies en 1928, 1931 et 1944. Le second titre était assorti d'une place de vice-champion d'Afrique du Nord. Un passé glorieux et une douloureuse réalité actuelle où le club Rbati se trouve parmi les clubs du championnat Amateurs, qu'il a rejoint depuis sa relégation au terme de la saison 2011/2012. L'équipe des Cheminots avait pourtant estimé l'espoir cette saison de sortir de l'auberge pour rejoindre le groupe de l'Elite 2. Mal lui en prit, la dernière décision de la commission de discipline et de fair-play au sujet de la ténébreuse affaire de l'équipe de Ksar El Kébir, à rejeter l'appel du Stade Marocain. Et c'est l'USMO qui a été confirmée à l'accession au groupe de l'Elite 2. Difficile de croire et encore d'accepter qu'un autre club comme le Chabab de Mohammedia, champion du Maroc en 1979-1980 et de la Coupe du Trône en 1975 et qui déplaçait des milliers d'adeptes du football au stade El Bachir, crépit actuellement à la plus basse échelle du championnat Amateurs. C'est le cas aussi de la RSS, du CODM, du TAS, du KSNAC... C'est regrettable de voir que des clubs de cette stature qui avait une certaine notoriété dans le championnat national sont aujourd'hui dans l'abandon et totalement oubliés dans des divisions inférieures. Et pourtant, dans chaque club, il y avait une pléiade d'internationaux qui assuraient le spectacle. Et pourtant, de ce temps, ni les entraîneurs ni les joueurs ne profitaient des avantages matériels au niveau des salaires et des primes de signatures comme ce fut le cas aujourd'hui. C'est regrettable également que des clubs de ce calibre disparaissaient alors qu'ils ont été les fournisseurs de l'équipe nationale. Surtout que ces clubs dans leurs totalités, appartiennent à de grands centres urbains du Maroc pour ne citer que les villes de Rabat, Mohammedia, Meknès ou encore Settat où la matière première, c'est-à-dire les jeunes joueurs, est là, il suffit juste de les encadrer et de les suivre. Ce qui n'est pas malheureusement le cas. D'où la déchéance totale de ces clubs monuments du football national.