Le projet de loi de finances 2017 tire son importance du fait qu'il constitue un trait d'union entre les réalisations en matière de réformes politiques te constitutionnelles, les acquis sur le plan du rétablissement des équilibres macroéconomiques, le lancement de grands projets e structurant infrastructurels, l'attèlement au traitement des phénomènes des insuffisances sociales et de la réductions des inégalités d'une part et entre les impératifs d'approfondissement de ces acquis pour relever les défis d'un avenir sur les plans intérieur et extérieur chargé de contraintes et de défis, d'autre part. Les mutations internationales rapides et inattendues sur le plan qui affectent les marchés financiers, la transformation de la structure de l'économie chinoise, les mutations technologiques et numériques, ainsi que la poursuite des désordres géostratégiques et la montée des risques du terrorisme mette le Maroc face à de lourdes contraintes qui imposent de mettre à contribution toutes les possibilités et de mobiliser les potentialités en vue de relever les nombreux défis économiques interdépendants afin de permettre à notre pays de réaliser une véritable mutation économique et sociale qui lui permettra de se hisser à un haut niveau de développement parmi les pays émergents. Le ministre des finances émet un doute sur quiconque avancerait qu'il s'est orienté vers le modèle économiques et de développement qui répond à toutes les questions sur les réalités des choses et prévoit les problématiques à venir. Dans un monde en mutation rapide et confronté à des risques et globalisant, des conflits politiques et économiques relatifs aux protectionnismes commencent à se faire jour qui augmentent les doutes sur les choix économiques et les modèles adéquats. La crise économique qui a affecté le monde il y a près de huit ans nous a donné de précieux enseignements, à savoir tout d'abord qu'il n'existe pas de modèle de développement valable pour tous les pays, tous les Etats et dans toutes les conditions. Deuxièmement, il n'existe pas de projet de développement à l'abri des impacts mondiaux et, troisièmement, qu'il est impossible de construire un modèle de développement isolé de l'économie du savoir qui, à son tour ne peut se réaliser san l'investissement dans l'homme. M. Boussaid a rappelé les réalisations du Maroc dans les domaines économiques, des infrastructures et social dans le cadre de l'Initiative nationale de développement humains, le RAMEd et autres stratégies sociales. Il a constaté que le Maroc se trouve, aujourd'hui, devant le défis de défendre les acquis de son modèle de développement, d'identifier les grands défis insistant qui interpellent ce modèle et sa capacité à créer de la richesse et intégrer les différentes couches sociales et générations dans le cycle de développement. Il a cité à ce propos les derniers discours de Sa Majesté le Roi dans lesquels le Souverain a rappelé un certain nombre de questions qui interpellent notre modèle de développement qui a atteint le stade de maturité, comme la prise en considération du capital immatériel comme critère essentiel dans la mise en oeuvre des politiques publiques, et de la protection de la dignité du citoyen comme objectif premier de toutes les réforme politiques et sociales et les initiatives de développement, ainsi que de la nécessité de procéder à une réforme radicale du secteur de l'enseignement afin de réhabiliter l'Ecole marocaine et de lui permettre de jouer son rôle sur le plan éducationnel et développemental, en sus de la priorité à accorder à l'emploi, l'amélioration des services de santé et de la situation des couches vulnérables et la réduction des inégalités sociales et spatiales. Toute indentification passe par des approches complexes, a estimé le ministre qui a « préféré » se limiter, pour ce faire, à poser une certain nombre de questions : - La structure de notre produit intérieur brut est-elle en adéquation avec les conditions de mutation des économie émergentes ? - Cela signifie-t-il que notre modèle nécessite une redéfinition de l'hiérarchie des sources de la croissance dans la structure du produit intérieur brut ? - Comment peut-on réaliser l'harmonie entre l'ambition de développement dans ses perspectives économiques e sociales et entre le développement de l'homme marocain afin qu'il puisse s'approprier le projet de développement et de bénéficier de ses résultats de manière équitable ? - Comment peut-on fixer les priorités et orienter nos efforts intellectuel et matériel en vue de sa réalisation dans les limites de nos possibilités, et sans disperser les efforts ailleurs ?