La résolution 2351 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, à l'unanimité, relative à la question du Sahara marque un tournant dans le traitement de cette affaire par l'instance onusienne. Il y a, bien sûr, le retrait des mercenaires du Polisario de Guergarat, contraints et forcés. Le mythe de « zone libérée », claironné sur les médias algériens et polisariens depuis que le Polisario y a installé trois pelés et un tondu pour enquiquiner l'existence des camionneurs marocains se dirigeant vers la Mauritanie et l'Afrique subasaharienne via cette zone tampon, paraît aux yeux de tous pour ce qu'il est réellement : un simple mirage. A ce sujet, il est intéressant de retenir que la décision du Conseil de sécurité a été retardée pour donner le temps aux éléments armés du polisario de se retirer pour éviter une condamnation ferme de la communauté internationale. M. Omar Hilal, représentant permanent du Royaume du Maroc à l'ONU, a clairement fait comprendre qu'il ne sera nullement question de reprise des pourparlers ou d'un quelconque processus politique tant qu'il reste ne serait-ce qu'un camion « en panne » du Polisario à Guergarat et que le retrait des éléments armés de ce dernier soit clairement formulé, au lieu du redéploiement qu'il avait annoncé, une manoeuvre sémantique qui n'a pas marché. Il y a, également, la prorogation pour une autre année du mandat de la MINURSO, et ce sans qu'il soit question, à quel moment que ce soit, de l'élargissement de son mandat. Maintenant, il est attendu de la MINURSO qu'elle accomplisse sa mission en veillant à ce que les mercenaires du polisario n'aillent plus jouer aux petits voyous en multipliant les provocations contre les camionneurs marocains à Guergarat. L'accent a été mis, par ailleurs, sur le recensement des habitants des camps de la honte de Tindouf, en Algérie, par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), le pays voisin ayant de plus en plus de peine à cacher qu'il s'y oppose. Le clou a été enfoncé par la résolution onusienne, qui appelle tous les pays voisins, en particulier l'Algérie, à apporter « une contribution importante au processus politique » devant mettre fin au conflit. Mais il y a surtout une conception plus pragmatique du principe d'autodétermination. Non seulement il n'a nullement été question, dans la résolution onusienne, du référendum auquel appellent l'Algérie et sa marionnette polisarienne, mais plus encore, le secrétaire général des Nations Unies a appelé, dans son rapport au Conseil de sécurité, a relancer le processus politique sur la base du « réalisme » et du « compromis » et l'option d'autonomie élargie proposée par le Maroc, considérée par l'ONU comme « pertinente », bénéficie du soutien de la France et des Etats-Unis, qui la considèrent comme « viable, crédible et sérieuse ». La diplomatie marocaine peut, donc, se féliciter d'avoir déployé suffisamment d'efforts pour parer aux manoeuvres dilatoires et autres coups bas auxquels le Maroc a du faire face depuis presque une dizaine d'années, jusqu'à voir, actuellement, le polisario et ses thèses séparatistes prendre l'eau, annonçant l'aube d'une ère nouvelle qui pourrait être celle de la fin d'un affrontement maroco-algérien déguisé, qui n'a que trop duré. La « guerre froide » entre le Maroc et l'Algérie est encore appelée à durer, du moins tant que le régime algérien n'a pas été réformé. Mais pour le Polisario, qui a tiré ses dernières cartouches en vain, le crépuscule commence à pointer à l'horizon. Ban Ki Moon, qui avait outrepassé le principe de neutralité inhérent à sa fonction en parlant de « territoires occupés », n'est plus à la tête des Nations Unies. Son envoyé spécial au Sahara, Chritopher Ross, dont le représentant du Maroc à l'ONU, Omar Hillal, a dit qu'il a été le meilleur diplomate que l'Algérie ait jamais eu, n'a pas tardé à le rejoindre. Obama est aussi parti, et avec lui ceux qui se plaisaient à mettre des bâtons dans les roues du Maroc. Le Royaume, qui s'est toujours astreint au respect de la légalité internationale, au contraire des mercenaires du Polisario, cueille maintenant le fruit de ses efforts.