Les séparatistes du polisario, après avoir été sommés par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, de se retirer de la zone tampon de Guerguarat, n'avaient d'autre choix que d'exécuté. Le Conseil de sécurité a ordonné, hier vendredi dans la soirée, le retrait immédiat et complet des séparatistes de Guerguarat. Le rapport du Secrétaire général de l'ONU, rendu public le 10 avril 2017, avait déjà exigé le retrait « complet et immédiat » des séparatistes de Guerguarat, en affirmant qu'il « demeure profondément préoccupé par la présence continue d'éléments armés du front polisario dans cette région, et par les défis que cela pose à la raison d'être de cette zone tampon ». Il a ainsi été signifié de la manière la plus ferme que la crise de Guerguarat devenait un problème entre le polisario et le Conseil de sécurité. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réitérée, maintes fois, de relancer le processus de négociation sur la base d'une nouvelle dynamique et un nouvel esprit pour aboutir à une solution politique mutuellement acceptable. « Nous sommes très heureux que le droit et la légalité internationale ont prévalu face à l'impertinence et la défaillance du polisario, qui a plié face à la détermination des membres du Conseil de sécurité », s'est réjoui l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale, lors d'une conférence de presse à l'issue de l'adoption de la résolution 2351. Les séparatistes, a-t-il poursuivi, avaient peur de la condamnation du Conseil de sécurité qui figurait dans la première version de la résolution rédigée par la plume américaine, rappelant que la deuxième version n'a pas manqué d'exprimer la profonde préoccupation du Conseil vis-à-vis du maintien de la présence illégale du polisario dans cette zone. Hilale a, toutefois, mis en garde, qu' « il n'y aura pas de processus politique pour le règlement de la question du Sahara s'il reste une seule trace du polisario à Guerguarat ». « Nous donnons au Département des opérations de maintien de la paix (DPKO), et surtout à la Minurso, le temps de ce weekend pour faire le nécessaire pour que toute trace du polisario à Guerguarat soit enlevée », a tenu à préciser Hilale. Et le diplomate de réitérer sa mise en garde: « Il n'y aura aucune discussion avec qui que ce soit, y compris les Nations Unies. Nous faisons confiance au DPKO et à la Minurso. C'est eux qui ont confirmé, ce soir, le départ de tous les éléments du polisario » de Guerguarat. L'organe exécutif des Nations Unies a, d'autre part, réitéré son appel au sujet de la nécessité d' « enregistrement » des populations dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, et « insisté pour que des efforts soient réalisés à cet égard ».