Une conférence de presse a été organisée, hier soir à l'hôtel Diwane, par le Collectif pour la promotion des droits des personnes handicapées avec tous les réseaux qui oeuvrent dans le même domaine. Ci-dessous le communiqué de l'UNHAM. Suite au démenti du Ministère de l'Education Nationale (MEN) ‘'des allégations'' des associations oeuvrant dans le domaine du handicap mental, l'UNAHM se permet de réagir à ce communiqué par les éléments qui suivent : L'UNAHM n'a rapporté que le triste constat d'évidences clairement écrites le guide des procédures du passage des examens du CE6 et CE9 datés du 30 mars 2017 et relevées par des acteurs associatifs qui l'ont comparé minutieusement avec la circulaire de 03 avril 2013,deux documents publiques. Les adaptations dont on parle sont le fruit d'un long et difficile combat des personnes en situation de handicap, leurs familles et les associations oeuvrant dans le domaine du handicap des décennies durant. De plus défendre le droit à la vie et à la formation des PSHM est la mission majeure des associations qui militent pour l'obtention de leurs droits fondamentaux que la constitution ,lois, décrets, et circulaire en leur faveur leur ont garanti et que nombre d'eux ne sont pas appliqués. L'UNAHM considère qu'il est de son devoir de donner ci-après ces quelques éclaircissements sur communiqué du MEN afin de répondre aux interrogations du citoyen sur ce sujet : Le MEN se devrait de considérer cette société civile comme un partenaire à part entière en lui faisant pleinement confiance, en ayant du respect pour ce qu'elle fait pour les PSHM et en la considérant comme un collaborateur incontournable pour tout ce qui touche au handicap. Le MEN a cité dans le communiqué qu'il n'a cité que des exemples d'adaptations ; A notre humble avis, un guide des procédures doit être précis, détaillé et exhaustif surtout concernant le domaine du handicap qui reste méconnu même des professionnels de l'éducation, Aucune des références concernant les droits des personnes en situation de handicap n'a été citée dans le guide malgré que le Maroc les possède. L'article 5 du guide du 30 mars est très clair et ne reprend nulle part les adaptations prévues pour le passage des examens dans la circulaire du 03 avril2013. Par exemple les personnes en situation de handicap mental n'ont plus qu'»un temps supplémentaire» pour le passage des examens selon le guide du 30 mars. Sur le communiqué, le MEN déclare ‘'En vertu de l'article 24, les candidats peuvent bénéficier, selon le type et le degré du handicap, soit d'un accompagnement autorisé par la délégation provinciale du ministère ou d'un prolongement de la durée de l'examen déjà d'une demi-heure ou les deux à la fois''. En fait d'une part, ces deux adaptations étaient un acquis figurant dans la circulaire de 2013 pour le handicap mental, et d'autre part, ce problème ne relève pas du tout des prérogatives de la délégation provinciale du ministère MEN comme cela est mentionné, mais relève de celles d'une commission médicale déjà définie dans la circulaire de 2013. L'article 34 mentionne les corrections pour les handicapés mentaux sans précisions autres pourtant nécessaires. L'article 52 donne aux académies des droits d'aménager certains articles du guide ce qui reste très vague et ouvre donc à mauvaise interprétation et application. Le guide ne fait aucunement référence aux formulaires qui ont été jusque-là utilisés par les commissions médicales pour déterminer les adaptations nécessaires. Comment expliquer la suppression des listes d'adaptations et les formulaires de la circulaire de 2013 ? N'est-ce pas une annulation du droit à l'accompagnement pour les personnes en situation de handicap mental ? Si le MEN ne met pas correctement les adaptations nécessaires à la personne en situation de handicap pour le passage de ses examens (qui sont une finalité en soi d'un parcours scolaire), comment celle-ci peut avoir la détermination, l'envie d'être scolarisée ? N'est-ce pas là une privation claire et nette des personnes handicapées mentales au droit à l'école ? Pour toutes ces raisons nous sommes très peinés de voir que pour que les PSHM nécessitant des adaptations, lors de leurs passations des examens chaque parent devra dorénavant se déplacer avec son enfant, manquer son travail pendant plusieurs jours et subir des pressions supplémentaires pour obtenir des droits qui étaient déjà acquis auparavant. Nous sommes également très frustrés de ne pas savoir, jusqu'à maintenant, comment les enfants déjà scolarisés vont passer leurs examens en attendant l'élaboration et la mise en place d'un véritable programme du MEN qui permettra d'adapter les épreuves et les contrôles continus aux besoins de cette catégorie conformément à la vision stratégique 2015-2030, comme a fait savoir le communiqué. Nous restons enfin dans l'attente d'une réponse constructive à nos appels à revoir les guides du 30 mars 2017 et à travailler la main dans la main avec la MEN pour répondre à l'attente des PSHM et de leurs familles et les faire avancer dans l'obtention de leurs droits.