Organisé du 18 au 23 avril, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Salon International de l'Agriculture au Maroc (SIAM) a ouvert ses portes, mardi, à Sahrij Souani à Meknès. La cérémonie d'ouverture officielle de cette douzième édition s'est déroulée en présence du Président de la République de Guinée, président en exercice de l'Union Africaine (UA), M. Alpha Condé, et du ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, M. Aziz Akhannouch, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement et d'ambassadeurs accrédités au Maroc. MM. Alpha Condé et Akhannouch, ainsi que les membres des délégations prenant part au Salon, ont visité les différents stands et espaces du Salon et suivi des explications sur les produits exposés au «Pôle régions», ainsi qu'aux pôles «Sponsors et institutionnels» et «International». Des explications leur ont été également fournies sur les pôles «Machinisme», «Produits du terroir» et «Elevage». Ils ont également visité les pôles «Produits», «Agro-fourniture» et «Nature et Vie». Cet événement, qui se veut aussi un lieu de rencontre et de réflexion prospective, a retenu cette année une thématique fort intéressante qui aurait à traiter de l'»Agrobusiness et chaînes de valeur agricole durables». Une thématique qui, pour beaucoup d'opérateurs en agro-industrie, constitue le nouveau challenge de l'agriculture du XXIème siècle. D'autant plus que, d'une part, le défi consisterait à concilier économie, sécurité alimentaire et durabilité des systèmes agricoles. Et, d'autre part, comme le précise d'ailleurs le département de l'Agriculture, le modèle de développement basé sur l'agriculture familiale est en train d'évoluer au profit de la promotion de l'agrobusiness et de l'intégration de l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeurs agroalimentaire, selon une démarche inclusive permettant l'accès aux marchés des petits exploitants. Au Maroc, un premier pas est franchi en ce sens En marge de la 9ème édition des Assises nationales de l'Agriculture, tenue lundi dernier à Meknès, un contrat-programme afférent au développement des industries agroalimentaires au Maroc a été validé. Désormais, les opérateurs du secteur peuvent mieux prétendre à une intégration entre l'amont productif et l'aval de la transformation et, partant de là, à une meilleure valorisation de la production agricole et une nette amélioration des revenus des agriculteurs. Sans oublier, bien entendu, la chaîne de valeur agricole et industrielle qui, de l'avis de nombreux spécialistes, n'est autre que la série de procédés et de flux depuis les intrants à la production, la transformation, la commercialisation jusqu'à la consommation. Une chaîne de valeur censée être vertueuse et bénéfique pour tous et qui aurait aussi à procurer un avantage concurrentiel collectif à même de protéger les petits producteurs et préserver la qualité des terres agricoles, la biodiversité et les ressources naturelles. C'est dire le grand défi que pose la conjugaison de l'agrobusiness et les chaînes de valeur agricole durables.