Artiste peintre émeurit et actuel Président de l'Association Marocaine des Artistes Figuratifs , Hassan El Boukhari nous dévoile dans sa dernière grande exposition (galerie la Palette de l'art à Casablanca),un vaste volet qui résume amplement le cheminement de son travail durant ces dernières années . C'est l'art figuratifporté au titre de noblesse.Parlez nous de votre exposition actuelle et du thème choisi pour l'occasion : L'exposition actuelle, regroupe un grand nombre de recherches sur l'introduction de formes géométriques, de la calligraphie et du collage au sein de ma figuration. Pour moi, c'est un grand message à transmettre au public à travers le choix de mes couleurs et des thèmes choisis. Je partage mes idées, mes émotions et mon amour pour réaliser quelque chose de bien pour moi et pour l'humanité. Depuis votre dernière apparition publique, comment a évolué votre parcours purement artistique ? C'est une nouvelle collection qui s'inscrit dans la démarche d'une recherche plus contemporaine. Mais toujours avec une originalité dans le travail explorant davantage la nature morte dans le drapé. J'ai essayé d'introduire des motifs en arabesque qui donnent lieu à une semi figuration. Un choix que je ne manque pas de considérer comme une évolution dans sa quête plastique qui pourra, peut être aboutir un jour à une abstraction propre à moi. Je pense que c'est un aboutissement naturel qui se fait automatiquement avec le temps. L'artiste est, de ce fait, obligé de se libérer de la contrainte de la technique. D'ailleurs, certains critiques soupçonnent le genre figuratif d'être statique. Pouvez-vous démentir, cette idée reçue ? Le genre figuratif n'est pas statique. La peinture est un art muet et d'une façon ou d'une autre nous devons le comprendre d'une manière différente. La littérature, la poésie et la philosophie sont unies inextricablement à la peinture. La poésie, la musique, le théâtre et la danse doivent être présents dans tous les arts. Je pense parfois que les sujets de mes tableaux sont entrain de danser une sorte de danse folklorique. D'après votre expérience, comment les gens reçoivent et jugent le genre figuratif au Maroc. Que signifie t il dans leur regard et leur esprit ? Cela dépend si la critique provient d'une personne cultivée et informée, j'en suis reconnaissant. Si elle est issue de quelqu'un comme un directeur de musée ou d'un collègue artiste que j'admire, je suis très réceptif. Les marocains aiment leur pays. Ma peinture est l'image et le reflet de leur culture et leur patrimoine. Nous sommes entrain de créer notre histoire dans la peinture, et de laisser des traces pour les générations qui vont venir. Quels sont les messages de l'Association Marocaine des Artistes Figuratifs, que vous présidez ? Notre objectif est de regrouper les peintres et de créer une dynamique vis à vis de cette tendance picturale qui reste un passage obligé pour tout artiste. Car tout peintre, doit être d'abord un bon dessinateur, avant de faire appel à ses émotions et son intériorité.