La quête du Chabab Kasbat Tadla commence à prendre les allures d'une chimère. Les Tadlaouis ont perdu du fil et se sont inclinés, dimanche, face à l'OCS (3-1). Même si les coéquipiers d'Ahmed Ajeddou ont dominé les débats, souvent dans la précipitation. Ce qui a donné l'opportunité aux hommes d'Amine Benhachem d'en profiter de l'espace et de prendre l'adversaire à défaut sur des contres pour ouvrir la marque à la 43ème minute par Kamal Ait Lhaj. Mais Mehdi Namli qui transformait un penalty à la 68ème mn, pour laisser libre cours à Imad Rkioui de signer le KO des locaux presque impuissants jusqu'à 92ème mn de jeu, pour voir enfin Ouchouya réussir le but d'honneur d'un tir rasé des 30 mètres. Cette défaite, la 11ème de la saison, a complètement brouillé les cartes du prochain coach, en l'occurrence, Abderrazak Khairi, pour ne pas le nommer, qui a suivi le match des tribunes. Une mission très délicate pour le très sympathique Khairi, confirmé dans son poste, le soir même. Les dernières clauses du contrat jusqu'à la fin de saison ont été ratifiées, avec la possibilité de le renouveler, en cas de maintien. Une mission qui s'avère très délicate, sinon impossible pour une équipe qui n'a pas encore goûté à la victoire, depuis la 8ème journée face à l'OCK à Kasbat Tadla, avec un fossé de 3 à 6 points sur ses poursuivants immédiats. Sauf que le président Ahmad Laânani et sa compagnie en ont décidé autrement et restent attachés jusqu'au dernier espoir. Ce qui n'est pas le cas pour certains supporteurs qui eux commençaient déjà à flâner la déroute de leur équipe qui sortait de son fief, avec un zéro pointé et qui n'est pas en mesure de sortir de son ornière. Des questions se posent. Abderrazak Khairi qui tentait une opération-kamikaze saurait-il en mesure de réussir dans sa mission ? Aura-t-il le temps suffisant d'assimiler sur le fond que sur la forme la vision réelle de l'équipe, pour créer un ensemble vivant, plus soudé et plus efficace et volontaire à souhait ? Surtout que le temps pressait, à dix journées seulement de la fin de la saison. Sachant que l'entraîneur reste toujours le bouc émissaire, ce que d'autres qualifient de fusible et il faut dire que la réalité conforte les appellations. En attendant, souhaitons tout le succès à Abderrazak Khairi qui connait bien la région pour avoir déjà entraîné le Raja de Béni Mellal avec qui il avait réussi un bon parcours. Même si la séparation avait été, le moins que l'on puisse dire, inamicale de la part des dirigeants Mellalis qui l'avaient, on s'en souvient, limogé, alors qu'il se trouvait dans les Lieux Saints, pour accomplir les rites du pèlerinage.