L'économie nationale a perdu 37.000 postes nets d'emplois en 2016, résultant d'une hausse de 26.000 en milieu urbain et d'une perte de 63.000 en milieu rural, contre une création annuelle moyenne de 27.000 emplois durant les années 2014-2015 et 95.000 pendant la période 2008-2013, selon Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette perte d'emploi est le fait de la création de 126.000 postes d'emploi rémunérés, dont 25.000 en milieu urbain, et la diminution de 163.000 postes non rémunérés, en totalité enregistrés en milieu rural, précise le HCP dans une note d'information sur la situation du marché du travail pour l'année 2016. Ainsi, le volume global de l'emploi est passé de 10.679.000 personnes en 2015 à 10.642.000 en 2016, souligne le HCP. Avec un accroissement de 0,9%, le volume d'emploi dans les «services» s'est accru de 38.000 postes au niveau national, dont environ 29.000 dans la branche des «services personnels et domestiques» et 8.000 dans le «commerce de détail hors magasin», après une création annuelle moyenne de 109.000 postes au cours des années 2011-2013 et 37.000 postes au cours des années 2014-2015, fait savoir la note. Après une perte moyenne de 35.000 postes d'emploi par an durant les années 2012 et 2013 et une stagnation en 2014, le secteur des BTP a créé 36.000 emplois (+3,6% du volume de l'emploi du secteur) en 2016, soit le double de ce qu'il a créé en 2015, relève le HCP. De son côté, après avoir perdu en moyenne annuelle 22.000 postes durant la période 2009-2014, le secteur de l'»industrie y compris l'artisanat» a également connu une reprise en 2015 avec la création de 15.000 postes, puis de 8.000 en 2016, soit 0,6% du volume de l'emploi du secteur, indique la même source. Ces nouveaux postes proviennent particulièrement de la branche du «travail du bois et fabrication d'articles en bois» qui en a créé 6.000 (75%) bénéficiant de la reprise de l'activité dans les BTP. En revanche, après une création de 58.000 postes en 2013 et de 16.000 en 2014, le secteur de l'»agriculture, forêt et pêche» a connu, en raison de mauvaises campagnes agricoles, la perte de 32.000 postes d'emploi en 2015, puis de 119.000 en 2016, ce qui correspond à une baisse de 2,9% du volume d'emploi du secteur, ajoute la note. Baisse du taux d'activité à 46,4% Le taux d'activité s'est établi à 46,4% en 2016, contre 47,4% en 2015, enregistrant une baisse de 1 point, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). La population active âgée de 15 ans et plus, qui s'est établie à 11.747.000 personnes, a baissé, entre les années 2015 et 2016, de 0,7% au niveau national (-0,3% en milieu urbain et -1,1% en milieu rural), a expliqué le HCP dans une note d'information sur la situation du marché du travail pour l'année 2016. Quant à la population en âge d'activité, elle s'est accrue de 1,5%, ajoute la même source. Le taux d'emploi a, quant à lui, reculé de 0,8 point au niveau national, passant de 42,8% à 42%, de 0,5 point en milieu urbain et de 1 point en milieu rural, passant respectivement de 35,4% à 34,9% et de 54,4% à 53,4%, relève le HCP. Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté, entre 2015 et 2016, de 1.154.000 à 1.202.000 personnes au niveau national, de 533.000 à 556.000 personnes dans les villes et de 621.000 à 646.000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 10,8% à 11,3% au niveau national, de 9,9% à 10,2% dans les villes et de 11,8% à 12,4% dans la campagne. Au niveau national, le taux de sous-emploi des hommes (13,1%) représente plus que le double de celui des femmes (6,2%). En milieu urbain, ce taux (10,3%) est presque égal à celui des femmes (10,1%), alors qu'en milieu rural, il est environ cinq fois plus important (16,6% contre 3,8%).