Abdelaziz Azzoubir est comme un oiseau bicéphale doté d'une tête consacrée à la musique et l'autre à la peinture. Excellent musicologue, fin connaisseur de tous les genres musicaux, les groupes de musiciens, chanteurs, orchestres, compositeurs, soliste... Il est une véritable encyclopédie de la musique moderne à travers le monde entier depuis le début du siècle et jusqu'aux dernières actualités. Ce jeune artiste peintre, né en 1985 à Tamaslouhte, vient de perdre la vie tragiquement à Paris. L'historien de l'art, Frederic Damgaard vient de lui consacrer un excellent livre référence, dont voici un extrait. C'est à l'issue de ses nombreux voyages et visites de musées et collections qu'Azzoubir s'est mis intensément à peindre, sans se laisser influencer par aucun autre artiste, aucune école ou aucun autre mouvement. Toutes ses œuvres sont très personnelles, il a trouvé un style surréaliste unique qui n'a pas varié. Après son premier voyage - la découverte d'Istanbul - deux voyages à Nice et ses environs, entrecoupés d'un séjour passionnant à Venise, ville des grands et célèbres artistes peintres et sculpteurs de l'histoire de l'art classique par excellence, Azzoubir effectue deux longs séjours à Paris alternés finalement de deux voyages à Copenhague pour découvrir la Scandinavie et ses peintures reflétant les « lumières du Nord ». Une initiation presque complète à l'art à travers l'Europe vue par les maîtres d'autrefois et d'aujourd'hui. La tête pleine de nouvelles impressions, il retourne à son petit paradis au bord de la mer à Taghazout au Maroc. Il reçoit des visites de collectionneurs et amateurs d'art qui viennent admirer sa maison berbère et ses œuvres extravagantes. Sa maison est alors en train de devenir un centre d'art moderne. Il est aussi invité à exposer au Carrefour des Arts à Casablanca, à la galerie Frederic Damgaard à Essaouira et au « Festival de l'étrange» à l'Alliance franco-marocaine d'Essaouira où il obtient un prix d'excellence. Enfin il est invité à l'initiative de Daniel Derrien, directeur de la galerie Les Naufragés du temps à Saint-Malo, et sous l'égide de l'Alliance française à Rennes avec les services culturels de l'ambassade de France, à y exposer une grande partie de ses œuvres récentes. Cette exposition bénéficia d'un grand retentissement et les tableaux d'Azzoubir furent remarqués par le président de l'académie Arts Sciences-Lettres à Paris, Monsieur J-M. Pambouc, qui en 2008 lui décerna la médaille d'argent lors de la grande cérémonie annuelle suivie d'un prestigieux dîner de gala au palais du Pré Catelan au bois de Boulogne à Paris en présence de l'ambassadeur du Maroc à Paris, le ministre des Affaires culturelles du Maroc et de nombreuses personnalités des arts et des lettres. Très malheureusement Azzoubir meurt accidentellement à Paris en 2009. À titre posthume certaines œuvres remarquables d'Abdelaziz Azzoubir furent exposées en 2014 lors d'une belle exposition « Artistes singuliers marocains» à la prestigieuse Fondation Yannick et Ben Jakober au musée Sa Bassa Blanca aux îles Baléares et aussi tout récemment à la galerie La Kasbah dans sa ville natale, Essaouira.